Bruxelles valide le rachat de Nuance Communications par Microsoft
Quelques mois après l’annonce du rachat de Nuance Communications par Microsoft, Bruxelles donne son feu vert pour poursuivre l’opération. Ce mardi, la Commission européenne a autorisé sans condition ce projet d’acquisition.
La Commission indique dans un communiqué être parvenue à la conclusion que l’opération ne poserait « aucun problème de concurrence au sein de l’Espace économique européen ».
En acquérant cette société d’intelligence artificielle et de technologie vocale, Microsoft espère se renforcer sur le secteur de la santé où Nuance est principalement présente.
Pas de frein à la concurrence
La technologie de Nuance utilise la reconnaissance vocale, l’IA et le traitement du langage naturel pour rationaliser les processus de santé. De son côté, Microsoft a notamment récemment lancé Microsoft Cloud for Healthcare, qui sera développé de manière significative avec Nuance dans le giron. Les deux entreprises étaient par ailleurs déjà associées depuis 2019 pour automatiser des tâches administratives.
Après une enquête poussée portant sur les chevauchements horizontaux et les liens entre les activités des deux sociétés, la Commission européenne a conclu que l’opération ne « réduirait pas de manière significative la concurrence sur les marchés des logiciels de transcription, des services en nuage, des services de communication des entreprises, de la gestion des relations avec la clientèle, des logiciels de productivité et des systèmes d’exploitation pour PC ».
Sur l’utilisation de données transcrites avec le logiciel de Nuance, la Commission a conclu que Nuance ne pouvait utiliser ces données « que pour fournir ses services ». Autrement dit, « l’accès à ces données ne confère pas un avantage qui permettrait à Microsoft d’évincer des fournisseurs de logiciels de santé concurrents, étant donné que les informations transcrites importantes sont généralement stockées dans des applications tierces telles que les systèmes de dossiers informatisés de santé qui combinent des données provenant de plusieurs sources, par opposition aux données vocales fragmentées de Nuance » explique la Commission.
