Brexit : Londres rend public le rapport “Opération Yellowhammer” sur les conséquences d’une sortie dans accord – franceinfo
Les autorités britanniques prévoient des perturbations à court terme dans 12 domaines-clés, dont l’approvisionnement en eau et nourriture, la santé, les transports et les frontières, ainsi que la possibilité de “désordres publics”.
Le scénario est particulièrement inquiétant. Le gouvernement britannique a publié mercredi 11 septembre les conclusions du dossier “Opération Yellowhammer”, un rapport qui évalue les conséquences les plus brutales d’un Brexit sans accord.
Des extraits de ce texte ont fuité au mois d’août et faisaient état de perturbations à court terme dans 12 domaines-clés, dont l’approvisionnement en eau et nourriture, la santé, les transports et les frontières, ainsi que la possibilité de “désordres publics”. Le dossier rendu public ce mercredi confirme que la traversée de la Manche risque d’être singulièrement perturbée en cas de Brexit sans accord, avec un trafic potentiellement réduit de 40% à 60%.
Le projet britannique de suppression des contrôles à la frontière irlandaise “s’avérerait probablement non viable en raison d’importants risques sur les plans économique, juridique et de biosécurité”, selon ce document, qui évoque la possibilité de l’émergence d’un marché noir dans les communautés frontalières.
Ces perturbations ne seraient pas sans conséquences sur les approvisionnements en médicaments et en produits frais et pourraient entraîner d’importants mouvements de mécontentement dans tout le Royaume-Uni, voire des émeutes. Pas moins de 85% des poids-lourds britanniques pourraient ne pas être en mesure de franchir les contrôles douaniers français, en cas de Brexit sans accord, entraînant une baisse de “40 à 60% du niveau actuel” de circulation.
Des accrochages pourraient également éclater dans les zones de pêche entre pêcheurs britanniques et étrangers, indique le rapport, qui met aussi en garde contre “une possible augmentation des désordres publics et des tensions communautaires”.
“Certaines catégories de produits frais seront moins disponibles”, dit le rapport, indiquant qu’il “y a un risque d’achats de panique qui aggraveraient les pénuries alimentaires”.