Brexit : Londres rejette l’ultimatum de Bruxelles et maintient son projet de loi revenant sur des dispositi… – franceinfo

La France a prévenu, jeudi, le Royaume-Uni que toute violation du traité sur le Brexit serait “inacceptable”.

L’exécutif britannique maintient le cap malgré l’ultimatum de Bruxelles. Le gouvernement de Boris Johnson a assuré, jeudi 10 septembre, maintenir son projet de loi revenant sur certaines dispositions de l’accord de Brexit.

“J’ai été parfaitement clair sur le fait que nous n’allions pas retirer cette loi et il l’a compris, a déclaré sur la chaîne d’information Sky News le ministre d’Etat Michael Gove après une réunion d’urgence avec le vice-président de la Commission européenne Maros Sefcovic, ajoutant avoir “souligné l’importance vitale d’arriver à un accord”.

La Commission européenne a donné au Royaume-Uni jusqu’à la fin du mois pour revenir sur sa volonté de remettre en cause certains engagements du Brexit. Bruxelles reproche à Londres d’avoir “gravement” sapé la confiance avec l’Union européenne en pleines négociations sur leur relation future.

De son côté, le ministre français des Affaires Etrangères Jean-Yves le Drian “a fait part à son homologue britannique”, Dominic Raab, en marge d’une rencontre sur l’Iran à Londres, “du caractère inacceptable qu’aurait une violation par le Royaume-Uni des dispositions de l’accord de retrait”, a indiqué sa porte-parole dans un point-presse.

Le texte à l’origine des actuelles tensions en le Royaume-Uni et l’Union européenne est un projet de loi britannique sur le marché intérieur. De manière unilatérale, il donne à Londres des pouvoirs qui devaient être partagés, selon l’accord de Brexit, avec les Européens concernant le régime douanier en Irlande du Nord. 

De façon concrète, le projet de loi enfreint des dispositions clés du traité conclu l’an dernier, qui visent à garantir l’absence de frontière physique entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande, qui est membre de l’UE, et à éviter la résurgence de tensions dans cette région, ensanglantée par trois décennies de “troubles” jusqu’à la signature de l’accord de paix du Vendredi saint en 1998.

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