
Brexit: journée cruciale au Royaume-Uni – Le Figaro

Un nouveau bras de fer est attendu ce mercredi au Parlement britannique entre Boris Johnson et les députés qui veulent empêcher un Brexit sans accord, épreuve de force qui pourrait déboucher sur des élections législatives anticipées.
Mardi, le chef du gouvernement conservateur a essuyé un cinglant revers à la Chambre des communes, désavoué par une majorité de députés qui ont approuvé une motion leur permettant de prendre le contrôle de l’agenda parlementaire, normalement détenu par le gouvernement. L’humiliation est d’autant plus cuisante pour le premier ministre que 21 députés de son propre Parti conservateur l’ont défié et ont voté avec les élus de l’opposition. Plusieurs étapes sont attendues aujourd’hui:
● 11h – Michael Gove, ministre chargé de préparer un Brexit sans accord, est auditionné au Parlement.
● 11h40 – La plus haute instance civile d’Ecosse a déclaré légale mercredi la suspension du Parlement britannique décidée par le Premier ministre conservateur Boris Johnson. Le juge Raymond Doherty a rejeté l’action intentée par 75 parlementaires pro-européens pour bloquer cette suspension, dénoncée par ses opposants comme une manoeuvre du chef du gouvernement visant à les empêcher de bloquer un Brexit sans accord. La Cour a donc confirmé le rejet de la demande suite à la décision provisoire du 30 août dernier. Deux autres actions en justice similaires doivent encore être tranchées au Royaume-Uni.
● 13h – Question des députés au premier ministre Boris Johnson.
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● 20h –Les opposants à Boris Johnson à la Chambre des communes vont présenter un texte de loi contraignant le Premier ministre à demander à l’Union européenne un nouveau report du Brexit au 31 janvier 2020 au cas où aucun accord de retrait ne serait conclu avec Bruxelles dans les prochaines semaines.
● 22h – Vote d’une motion déposée par le premier ministre pour convoquer des élections anticipées. Déterminé à ce que le Royaume-Uni quitte l’Union européenne le 31 octobre — avec ou sans accord de divorce, Boris Johnson a préparé sa contre-attaque. Si les députés anti-no deal parviennent à imposer un report du Brexit, son gouvernement soumettra alors au vote de la Chambre une motion pour convoquer des élections législatives anticipées. Ce texte devra recueillir deux tiers des voix pour être adopté. «Je ne veux pas d’une élection, mais si les députés votent demain pour arrêter les négociations et appeler à un autre report inutile du Brexit, qui pourrait durer des années, dans ce cas (une élection) sera le seul moyen de résoudre» la situation, a-t-il averti. Ces élections pourraient avoir lieu le 14 octobre.