Brexit : deux votes cruciaux autour de l’accord attendus à la Chambre des communes – Le Monde

Les députés britanniques ont toutefois donné un « oui » de principe pour travailler sur les lois d’applications de l’accord, laissant entrevoir la possibilité d’une majorité pour ratifier ledit accord obtenu à Bruxelles.

Publié aujourd’hui à 18h51, mis à jour à 20h49

Elections anticipées, sortie sans accord, report du Brexit... tous les scénarios quant à la suite du feuilleton sont encore sur la table.

C’est une semi-victoire pour Boris Johnson. Les élus britanniques de la Chambre des communes ont rejeté, mardi 22 octobre, le calendrier d’examen de l’accord sur le Brexit proposé par le premier ministre mais ont donné leur accord de principe pour travailler à un Withdrawal Agreement Bill (WAB, le projet de loi sur l’accord de retrait), qui précise toutes les modalités d’application dans la loi britannique de cet accord obtenu le 17 octobre à Bruxelles.

Lire l’éditorial du « Monde » : Brexit : en finir avec un mauvais feuilleton

Ce « oui » de principe, entériné à 329 voix contre 299, laisse entrevoir la possibilité d’une majorité pour voter in fine l’accord, mais pas à la date initialement prévue du 31 octobre. Une demi-heure après ce premier vote, les députés ont refusé, à 322 contre 308 voix, le calendrier très serré proposé par le gouvernement qui souhaitait pouvoir mettre aux voix dès jeudi cet accord de 110 pages (assorties de notes explicatives encore plus longues). Boris Johnson a déclaré dans la foulée qu’il suspendait l’examen de ce texte.

Lire aussi : De l’Irlande du Nord au régime de TVA, les points-clés du nouvel accord du Brexit

« Pas de justification » pour un nouveau report « à ce stade »

Interrogé à l’Assemblée nationale lors de la séance de questions au gouvernement, mardi 22 octobre, le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a estimé qu’« aujourd’hui, à l’heure où nous parlons, à ce stade, nous estimons qu’il n’y a pas de justification pour une nouvelle extension » du délai pour la mise en œuvre du Brexit.

« Cela fait trois ans qu’on attend cette décision. Il importe qu’elle soit aujourd’hui annoncée, parce que sinon il n’y aura pas d’application, sauf le ‘no deal’, qui n’est pas la solution que nous préférons », a-t-il encore déclaré. « La question principale, il faut la renvoyer aux Britanniques, et qu’ils nous disent aujourd’hui, le plus vite possible, si c’est oui ou si c’est non », a ajouté le chef de la diplomatie française.

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