Blocages routiers : barrages filtrants et opérations escargot sur plusieurs autoroutes ce samedi – Le Parisien

Plusieurs grands axes routiers sont bloqués ce samedi par des routiers protestant contre la hausse de 2 centimes des taxes sur le gazole prévue dans le projet de loi de finances pour 2020.

Ces manifestations, qui touchent onze régions, sont organisées à l’appel de l’ l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), la troisième organisation du secteur. Les actions prennent la forme de barrages filtrants ou d’opérations escargot.

Les blocages, mis en oeuvre à partir de 7 heures, sont désormais tous en place depuis 10H30, occasionnant sur certains axes de fortes perturbations notamment en Ile-de-France, sur l’autoroute A7 en Rhône-Alpes, dans la région Occitanie sur l’autoroute A75, dans l’Aveyron et autour de l’agglomération toulousaine, a déclaré Jean-Marc Rivera, délégué général de l’OTRE.

Blocages routiers : barrages filtrants et opérations escargot sur plusieurs autoroutes ce samedi

Des camions bloquent ainsi 3 voies sur l’autoroute A8 au niveau d’Aix-en-Provence depuis 8 heures environ. Quatre entrées sur l’autoroute ont été interdites.

Vers 10 heures, une opération escargot a débuté sur l’A13 à Oissel (Seine-Maritime), selon France 3 Normandie. Toujours selon France 3, des dizaines de poids lourds roulent au pas sur l’A36, entre Voujeaucourt et Belfort.

Sur l’A29, des manifestants ont mené une action sur la barrière de péage Jules Verne dans le sens Saint-Quentin-Amiens. Ils ont quitté les lieux vers 9 heures.

Un barrage filtrant a aussi été installé sur l’ A7 dans le sens Valence-Lyon, à la hauteur de Chasse-sur-Rhône. Même type d’opération sur l’A4.

« Un surcoût de 800 euros par an et par véhicule »

Les barrages commencés à 7 heures du matin devraient être levés en milieu d’après-midi, les autres dureront jusqu’à la fin de journée et cesseront dès la nuit tombée « pour ne prendre aucun risque pour la sécurité », a déclaré le délégué général de l’OTRE.

L’OTRE mobilise ses troupes contre le projet de loi de finances qui devrait alourdir la fiscalité sur le carburant professionnel du transport de marchandises. Si cet article de loi a été supprimé lors de son passage au Sénat, il devrait refaire surface en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, à partir du 10 décembre.

« Cela va entraîner un surcoût de 800 euros par an et par véhicule. Et cela n’aura aucun impact sur les camions étrangers qui font le plein avant de passer nos frontières et ne contribuent aucunement à financer les infrastructures de transport alors qu’Elisabeth Borne s’était engagée à les taxer l’an dernier » explique Philippe Chastrusse, le délégué régional Occitanie de l’OTRE à 20 minutes.

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