Bitcoin : un homme parvient à faire pousser des tulipes grâce aux cryptomonnaies

Bitcoin et les fleurs n’ont pas grand-chose en commun à première vue, mais aux Pays-Bas, une cultivatrice de tulipes et une entreprise de cryptomonnaie ont réussi à collaborer.

Tulipes
Crédit : kishivan / 123RF

Lorsqu’on parle de Bitcoin, on pense directement à la cryptomonnaie, et il peut être à première vue difficile d’imaginer ces actifs numériques être utilisés dans le cadre d’une production agricole. Cependant, aux Pays-Bas, un ingénieur et une cultivatrice de fleurs ont trouvé le moyen de lier leurs deux activités.

Dans une serre, l’ingénieur Bert de Groot a placé six serveurs de cryptomonnaies qui effectuent des calculs complexes pour générer des bitcoins, ce que l’on appelle le « minage ». Ils font donc beaucoup de bruit, consomment beaucoup d’électricité, mais produisent aussi beaucoup de chaleur.

L’ingénieur utilise la chaleur pour faire pousser ses tulipes

Cette chaleur a permis de chauffer la serre où poussent les rangées de tulipes, réduisant ainsi la dépendance des agriculteurs au gaz, dont le prix a grimpé en flèche depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Avec une différence de 20°C entre l’air qui entre dans les machines et celui qui en sort, la température atteint un niveau idéal pour la croissance des tulipes et le séchage des bulbes.

Mieux encore, les six serveurs de Bitcoin sont alimentés en électricité par des panneaux solaires installés sur le toit de la sert, ce qui permet de réduire considérablement la facture d’électricité et l’impact négatif du minage du Bitcoin sur l’environnement. D’ailleurs, le propriétaire de l’entreprise “Bitcoin Brabant”, Bert de Groot, souligne que l’exploitation est neutre en kilogrammes : « Nous réduisons le gaz naturel et utilisons de l’électricité renouvelable. Nous contribuons ainsi concrètement à la protection du climat ».

Il s’agit donc d’une véritable prouesse, puisqu’on le rappelle, la plus grande ferme de Bitcoin des États-Unis consomme autant qu’un demi-réacteur nucléaire. Cette cryptomonnaie, tout comme l’Ethereum, fait partie des actifs numériques les plus populaires, et donc les plus polluantes. Il faudrait compter environ 707 kWh par transaction, soit l’équivalent de 480 kg de CO2 émis pour chaque transaction, selon une étude de Forex Suggest.

Le projet “Bitcoin Bloem” ne rapporte pas seulement à l’entreprise elle-même, mais aussi à la cultivatrice de fleurs Danielle Koning. « La raison la plus importante pour nous d’avoir des mineurs Bitcoin dans notre serre est que cela nous permet d’économiser du gaz naturel. Nous pensons qu’avec cette manière de chauffer notre serre, mais aussi de gagner des bitcoins, nous sommes dans une situation gagnant-gagnant ».

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