Biélorussie : Après une élection présidentielle contestée, la Pologne offre sa médiation entre le pouvoir et l’opposition – 20 Minutes

Des manifestants protestent contre le résultat de l’élection présidentielle au Bélarus, le 10 août 2020. — Sputnik/SIPA

Renouer le dialogue. Voilà l’objectif affiché ce mardi par la Pologne qui s’est déclarée « prête » à mener une médiation entre le président biélorusse Alexandre Loukachenko et l’opposition, après que Svetlana Tikhanovskaïa, sa rivale à la présidentielle, a quitté le pays pour la Lituanie.

« La Pologne est prête à jouer le rôle de médiateur entre l’opposition biélorusse et le président Loukachenko. Il y a encore une place pour le dialogue », a déclaré le ministre polonais des Affaires étrangères Jacek Czaputowicz à Riga.

Critiques et « sérieux doutes »

Les autorités biélorusses ont officiellement annoncé lundi la victoire écrasante – avec 80,23 % des suffrages – d’Alexandre Loukachenko pour un sixième mandat, à l’issue d’une présidentielle marquée par de forts soupçons d’irrégularités, l’opposante Svetlana Tikhanovskaïa étant quant à elle créditée d’un peu moins de 10 % des voix. Un score rejeté dans la foulée par la candidate qui a demandé au président donné vainqueur de céder le pouvoir.

Mais, dès lundi matin, l’Allemagne, par la voix du porte-parole de la chancelière Angela Merkel, a exprimé de « sérieux doutes concernant le déroulement et le caractère démocratique de ce vote ». « Les critères démocratiques minimums pour une élection n’ont pas été remplis », a ajouté Steffen Seibert.

Répression et manifestations

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a condamné la répression et réclamé un comptage « exact » des votes exprimés. « Le harcèlement et la répression violente des manifestants pacifiques n’ont pas leur place en Europe. J’appelle les autorités du Bélarus à veiller à ce que les votes de l’élection d’hier (dimanche) soient comptés et publiés avec exactitude », a-t-elle déclaré.

Le président, Alexandre Loukachenko, a lui affirmé que les manifestations, violemment réprimées contre sa réélection controversée, étaient « téléguidées » depuis l’étranger, martelant qu’il ne laissera pas son pays être « mis en pièces ».

77 partages

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *