AVANT / APRÈS – Une partie de la ville de Beyrouth a été dévastée par la double explosion qui a secoué la zone portuaire mardi soir. Des images prises avant et après les déflagrations en témoignent, laissant une partie de la ville en ruines.
– Thomas Deszpot
La ville de Beyrouth est en partie défigurée par les deux gigantesques explosions dans la zone portuaires mardi soir. Le quartier du port est en ruine. Le reste de la ville est en partie dévasté. Lorsque l’on compare les images à celles réalisées avant la catastrophe, on mesure l’étendue des dégâts ainsi que la violence des explosions. Plusieurs quartiers sont aujourd’hui méconnaissables.
Des internautes ont partagé une série de photos “avant/après”, montrant un quartier presque entièrement rasé, soufflé. De grands silos, installés sur le port, constituent un point de repère intéressant. Partiellement détruits, ils n’ont pour autant pas été complètement rayés de la carte. Contrairement aux bâtiments adjacents…
L’onde de choc a détruit des vitres et laissé des séquelles sur de nombreux bâtiments, en particulier ceux situés dans le quartier du port ou à proximité. Une tour de Beyrouth, reconnaissable facilement par sa forme singulière, a notamment été touchée. Sa façade a subi de plein fouet la violence de la détonation.
Une zone entière rasée
De premières images satellites permettent de mesurer l’ampleur des dégâts. Un large périmètre est touché, comme en témoignent les clichés suivants montrant l’épicentre de l’explosion.
Les vues aériennes qui nous parviennent rappellent celles de villes touchées par la guerre. Des ruines qui évoquent celles des villes syriennes touchées par les bombardements. Ici encore, la présence des silos encore partiellement debout permet de comparer les angles de prise de vue et de se repérer dans l’espace.
Une photographie aérienne diffusée par l’Agence France Presse donne un aperçu de cette zone côtière, où étaient stockées ces 2700 tonnes de nitrate d’ammonium suspectées d’être à l’origine de l’explosion. Aucune structure n’a été épargnée dans un large rayon.
Les locaux de nombreuses entreprises ont subi des dégâts. C’est le cas du journal Annahar, premier quotidien de langue arabe au Liban. Sa façade, facilement reconnaissable, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Ce dont témoigne les images qui suivent : les archives de Google Street View nous la montre avant l’explosion, tandis qu’un cliché de l’AFP la dévoile très touchée.