Bahamas : des centaines de personnes attendent d’être évacuées d’Abaco après le passage de Dorian – RTBF

Un bilan humain qui ne cesse de monter et s’annonce “épouvantable”, de lourdes conséquences économiques qui handicaperont l’archipel, les craintes d’une catastrophe sanitaire… les Bahamas continuent de subir l’impact du passage dévastateur de l’ouragan Dorian.

Des vidéos tournées par les agences montrent des centaines de personnes en attente d’être évacuées par bateaux de l’île de Great Abaco, l’une des régions les plus touchées. Leurs maisons ont été détruites, ils ne possèdent presque plus rien et emmènent avec eux ce qu’ils ont réussi à sauver.

“Je suis prête à partir d’ici. A l’heure actuelle le gouvernement des Bahamas ne nous a pas encore aidés et nous n’avons ni électricité, ni eau, et c’est mauvais”, raconte Sabrina Ralle, une résidente.

“C’est le chaos ici et l’endroit est inhabitable, personne ne peut vivre ici. Le gouvernement fait de son mieux, mais en même temps, je ne pense pas qu’ils fassent un travail suffisant pour évacuer les gens, car l’endroit n’est habitable pour personne. Seuls les animaux peuvent vivre ici”, témoigne encore Gee Rolle, un autre résident en attente d’être évacué.

Les opérations de recherche et de sauvetage continuent d’être menées

Environ 60% des Bahamas est ravagé, et des milliers de personnes y sont sans abri. Maisons pulvérisées, voitures renversées, champs entiers de débris, bateaux échoués et nombreuses zones inondées… A parte de vue s’étend un paysage de désolation qui tranchait avec le beau temps revenu et associé traditionnellement à la carte postale touristique des Bahamas.

“On espère que les équipes d’évaluation technique vont se rendre à Grand Bahama (une des îles les plus touchées, au nord de l’archipel, ndlr) vendredi. Au moins plusieurs centaines de personnes attendent d’être évacuées. Les opérations de recherche et de sauvetage continuent d’être menées, c’est très compliqué comme il n’y a presque pas de communications”, a expliqué à l’AFP un responsable de l’agence bahaméenne des situations d’urgence, la NEMA.

“C’est notre Katrina”, a estimé jeudi le ministre de la Santé, le docteur Duane Sands, en référence à l’ouragan qui avait semé la désolation sur la Louisiane en 2005. Le ministre a ajouté craindre un bilan définitif “épouvantable”.

Dans la soirée, le Premier ministre Hubert Minnis a annoncé que le bilan humain provisoire était monté à 30 morts, et devait encore s’alourdir.

Selon l’ONU, 70.000 personnes ont besoin d’une aide immédiate dans cet archipel des Caraïbes : eau, nourriture, médicaments, etc.

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