Azure VMware Solution, un service pour migrer simplement un Cloud privé VMware vers Microsoft Azure

Azure VMware Solution, un service pour migrer simplement un Cloud privé VMware vers Microsoft Azure

Si Azure VMware Solution (AVS) a été officiellement lancé sur la région France le 15 novembre 2021, cette solution est le fruit d’un partenariat de longue date entre VMware et Microsoft. L’objectif de cette nouvelle offre est simple : apporter une plus grande flexibilité et d’évolutivité au système d’information.

Co-développée par Microsoft et VMware, le service AVS permet de disposer du stack VMware complet sur Microsoft Azure, disponible en quelques minutes et managé par Microsoft. L’entreprise dispose d’un véritable cloud privé sur le Cloud public Azure de manière transparente pour ses équipes puisque c’est le même outil d’administration qui permet de gérer tant les ressources VMware qui vont continuer à s’exécuter sur les infrastructures on-premise de l’entreprise, que les nœuds VMware portés par Microsoft Azure.

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Un système d’information 100% hybride et sans couture

Disposer de la même technologie VMware tant sur des serveurs on-premise que dans le cloud public présente de multiples avantages. Le premier est évident : n’importe quelle entreprise habituée à administrer des machines virtuelles VMware va pouvoir pleinement tirer parti du Cloud public en termes de scalabilité de la puissance de calcul et des moyens de stockage sans changer de technologie. S’appuyer sur Azure VMware Solution permet de bénéficier de cette flexibilité tout en préservant l’existant, qu’il s’agisse de l’infrastructure VMware, mais aussi des compétences acquises sur l’environnement virtualisé. La DSI n’a pas à réaliser de nouveaux investissements en formation ou en recrutement : les « Ops » formés sur VMware conservent leurs outils et manipulent AVS comme ils avaient l’habitude de le faire dans leur datacenter.

Cette cohérence opérationnelle permet d’accélérer l’adoption du Cloud public, avec une capitalisation sur les connaissances des équipes en place dans un contexte où les entreprises doivent faire face à une forte pénurie d’experts chevronnés sur les technologies Cloud.

Une approche adaptée à de multiples cas d’usage

Rapprocher ainsi le Cloud privé et le Cloud public ouvre la voie à de nombreux cas d’usage. C’est notamment un moyen de simplifier énormément les projets de migration vers le Cloud, les fameux projets de « Move-to-Cloud ».

René-François Mennecier, Lead Cloud Solution Architect de la solution AVS chez VMware explique : « Les cas d’usage les plus fréquemment demandés par les entreprises sont les projets de type « Datacenter exit » : l’entreprise souhaite fermer ses datacenters physiques et migrer toutes ses ressources informatiques sur le Cloud public. La facilité d’adoption du Cloud apportée par Azure VMware Solution leur permet d’entrer dans des scénarios de migration qui vont leur permettre de s’affranchir des contraintes d’une migration classique. » En effet, un projet de migration « Move-to-Cloud » peut demander des mois d’études et d’adaptations pour être mené sur une seule application. Porter un système d’information complet représente un effort portant sur plusieurs années, une approche classique à laquelle VMware et Microsoft apportent une alternative extrêmement compétitive. AVS offre un socle commun de technologies et d’API qui vont permettre aux Ops de créer sur les mêmes mécanismes de gestion des ressources IT portées par le Cloud privé de l’entreprise ou par Microsoft Azure. Ces équipes n’auront aucun mal à migrer les applications on-premise vers le Cloud public grâce à une infrastructure sans couture entre ces deux mondes. S’appuyant sur l’infrastructure hyperconvergée VMware HCI, AVS permet de rendre les workloads réellement mobiles sur ce socle commun. La technologie autorise un déplacement « à chaud » d’une machine virtuelle sans devoir la modifier, sans interruption de service et sans risque lié à un projet de transformation avec les risques techniques et métiers.

 

Une infrastructure de PRA/PCA performante à coût très serré

L’autre grand cas d’usage de l’offre AVS consiste à utiliser cette infrastructure VMware/Microsoft en tant que solution de « Disaster Recovery as a Service ». AVS permet en effet de provisionner des nœuds VMware sur le Cloud Microsoft Azure afin de secourir des nœuds exécutés dans le Cloud privé de l’entreprise en cas de défaillance sur l’infrastructure on-premise. Cette approche est extrêmement puissante puisqu’elle permet d’assurer la continuité de la production en cas de panne, mais elle est aussi économique car avec AVS il est possible de se contenter de 3 nœuds VSAN sur Azure mais sauvegarder les données d’un nombre de nœuds VSAN bien supérieur. « Plutôt que de devoir avoir autant de nœuds sur le Cloud pour sauvegarder les nœuds on-premise, AVS permet d’adjoindre beaucoup plus de stockage à ces nœuds Azure » souligne Emmanuel Torchy, Cloud Solutions Architect chez Microsoft. « L’entreprise ne paye que 3 nœuds pour sauvegarder une infrastructure beaucoup plus large. VMware Site Recovery Manager (SRM) permet de faire cette réplication des VM de production au niveau de l’hyperviseur vers le site de secours sans devoir systématiquement ajouter autant de nœuds. »

Du point de vue performances et délais de redémarrage de la production, la solution est bien plus rapide qu’une simple sauvegarde de VM qui va demander une réhydratation des sauvegardes, soit de longues minutes d’attente avant de pouvoir reprendre la production. Enfin, s’appuyer sur une solution de « Disaster Recovery as a Service » telle qu’AVS est bien plus rapide que constituer sa propre infrastructure de PRA/PCA alors que la pénurie de composants implique des délais de livraison du matériel de l’ordre de 3 à 8 mois.

Le Cloud hybride… sans les inconvénients de l’hybride

Un troisième cas d’usage d’Azure VMware Solution est clairement apparu lors de la pandémie de Covid-19 et l’essor du télétravail. De nombreuses entreprises se sont tournées vers des solutions de « Desktop as a Service » afin de fournir des moyens d’accès distants à leurs salariés or le VDI (Virtual Desktop Infrastructure) est une solution qui est extrêmement consommatrice de ressources et de nœuds VMware. AVS permet de rapidement mettre en ligne de nouveaux postes virtuels avec un modèle de paiement à l’usage. L’entreprise bénéficie alors d’un débordement de capacités dans le Cloud Azure et peut faire face à l’essor du télétravail lors des périodes de confinement des collaborateurs.

D’autres scénarios hybrides sont apparus depuis le lancement de l’offre AVS. C’est le cas des entreprises qui cherchent à rapprocher physiquement leurs ressources « legacy » de leurs applications de nouvelle génération développées pour Microsoft Azure. Les applications classiques vont continuer à fonctionner sur Azure VMware Solution, mais au plus près des applications modernes développées sur Kubernetes ou les services Serverless Microsoft Azure. Cette architecture permet aux applications de s’affranchir de toute latence réseau et délivrer leur performance maximale et de profiter des services délivrés par Microsoft Azure, notamment Azure Directory ou encore alimenter un Data Lake Azure ou tirer profit des algorithmes d’intelligence artificielle d’Azure AI.

Pour assurer le support de ces infrastructures « legacy », AVS permet d’hériter gratuitement des contrats de support étendu Microsoft (ESU) et bénéficier du support de solutions telles que Windows Server 2008 R2 et 2012 R2 ainsi que SQL Server 2008 et 2012. Ces solutions en voie d’obsolescence sont des épines dans le pied du DSI qui doivent les conserver parce qu’une application métier n’est pas supportée sur des plateformes plus modernes. Ces systèmes rendent l’entreprise plus vulnérable aux cyberattaques, or les porter sur AVS va permettre de mieux les isoler avec la brique de sécurité NSX-T qui assure une microsegmentation de l’architecture de production.

Plus qu’un simple rapprochement des technologies de virtualisation VMware et du Cloud public Microsoft Azure, AVS est un moyen de rendre un existant plus flexible, plus agile, mais aussi de préparer l’avenir plus sereinement.

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