Avec l’extinction de la Pyramide du Louvre, le gouvernement en flagrant délit de contradiction – Le HuffPost

La pyramide du Louvre (ici en 2020) sera éteinte à 23 heures et non plus une heure du matin.
STEPHANE DE SAKUTIN / AFP La pyramide du Louvre (ici en 2020) sera éteinte à 23 heures et non plus une heure du matin.

STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

La pyramide du Louvre (ici en 2020) sera éteinte à 23 heures et non plus une heure du matin.

POLITIQUE – Mercredi 14 septembre, Paris, conférence de presse sur la situation énergétique. Interrogée sur la décision de la mairie de Paris d’éteindre plus tôt la tour Eiffel pour économiser de l’électricité, la Première ministre Élisabeth Borne exprime son scepticisme.

« Si on coupe de l’éclairage au cœur de la nuit à des moments où on n’a pas de pic de consommation et qu’en même temps on est en train d’impacter (par exemple) l’attractivité touristique d’une ville, c’est quelque chose qui mérite d’être regardé », a balayé la locataire de Matignon.

Une ligne répétée vendredi 16 septembre par la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. « La sobriété ce n’est pas arrêter de vivre, ce n’est pas arrêter de travailler, ce n’est pas arrêter de recevoir des touristes », a-t-elle déclaré sur BFMTV.

Or, à peine 24 heures plus tard, c’est le message parfaitement contraire qui est formulé par le gouvernement. Invitée sur France 2 ce samedi 17 septembre, Rima Abdul-Malak a annoncé sur franceinfo que la Pyramide du Louvre sera éteinte plus tôt, à 23 heures à la place de d’une heure du matin.

« Les symboles sont importants »

« Nous allons aussi éteindre la façade du Château de Versailles à 22 heures au lieu de 23 heures la semaine prochaine », a ajouté la ministre de la Culture, arguant que « les symboles sont importants pour sensibiliser la population ».

Un rétropédalage en bonne et due forme, puisque la nature « touristique » des monuments cités (Louvre et Château de Versailles) ainsi que les heures tardives évoquées faisaient justement partie des arguments brandis par Élisabeth Borne et Agnès Pannier-Runacher pour éreinter la mesure prise par Anne Hidalgo au sujet de la Tour Eiffel.

Ce qui, naturellement, n’est pas passé inaperçu du côté de l’Hôtel de Ville. « Cette annonce intervient seulement 3 jours après qu’Élisabeth Borne a jugé inopportune l’extinction anticipée de la Tour Eiffel par la Ville de Paris… Comme souvent en matière d’écologie, le gouvernement commence par critiquer Anne Hidalgo avant de se rallier à sa position », a taclé sur Twitter Rémi Féraud, président du groupe majoritaire Paris en Commun au Conseil de Paris.

Une contradiction également épinglée sur le même réseau social par l’ex-député LR Julien Aubert.

La maire de Paris a annoncé dans la semaine plusieurs mesures de sobriété comme la baisse de l’éclairage ornemental ou des températures des bâtiments et des piscines devant permettre de réduire la consommation d’énergie dans la capitale de 10 %, soit « l’objectif demandé au niveau national ».

Alors que les prix de l’énergie augmentent sur fond de guerre en Ukraine et qu’un « risque de tension » existe sur le réseau électrique, le gouvernement mise en priorité sur la « sobriété » pour passer l’hiver sans trop de problèmes.

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