Avec la neuvième vague de Covid-19, faut-il réintroduire le masque obligatoire dans les transports ? – Le Monde

Sur un quai de la station de métro Saint-Lazare, à Paris, le 10 novembre 2022.

Plus de six mois après la levée de l’obligation du port du masque dans les transports en commun, va-t-il faire son retour dans les trains et les bus ? Le comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), censé guider le gouvernement dans sa gestion des épidémies, vient d’être saisi par l’exécutif sur cette question, dans l’objectif d’avancer rapidement.

Lundi 28 novembre, les dix-neuf scientifiques et représentants de patients avaient déjà annoncé travailler sur un nouvel avis concernant l’épidémie de Covid-19 dans son ensemble. La présidente du Covars, Brigitte Autran, avait ainsi donné rendez-vous « dans une dizaine de jours ». Cet avis sera publié dans les prochains jours. De son côté, le ministère de la santé a assuré, jeudi 1er décembre, saisir « régulièrement le Covars sur de nombreux sujets », dont le Covid. « Le Covars exerce donc pleinement son rôle de vigie », ajoutait-on.

Si le masque reste fortement recommandé dans les transports en commun, force est de constater que très peu de gens le portent. Jusqu’à présent, le gouvernement s’est refusé à réintroduire des contraintes dans la vie quotidienne des Français, y compris lors de la huitième vague de Covid, au début de l’automne. La première ministre, Elisabeth Borne, a surpris, mardi 29 novembre, par l’insistance de son « appel solennel » à la population française depuis l’Assemblée nationale : « Respectons les gestes barrières, portons le masque dès que nous sommes avec des personnes fragiles ou dans des zones de promiscuité comme les transports en commun. » Pas d’obligation, donc, mais un rappel de la « responsabilité » de chacun face au virus.

Le « pari » de la responsabilité

Si ce rappel est fait aujourd’hui, assure la première ministre, c’est certes en lien avec le rebond épidémique de la neuvième vague de Covid-19, observé depuis la mi-novembre, mais aussi « parce que notre hôpital va encore faire face à une pression supplémentaire » : s’y ajoutent une épidémie de bronchiolite extrêmement intense et une grippe saisonnière précoce. Les virus respiratoires responsables de ces trois épidémies se transmettent en effet de la même manière et remettre le masque aiderait à freiner leur circulation.

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De son côté, le ministre de la santé, François Braun, a redit, jeudi, dans l’émission « C à vous », sur France 5, faire le « pari » du sens de la responsabilité des Français. « Si vous ne voulez pas qu’on ait des morts supplémentaires, mettez le masque. Je crois en la bonne volonté des Français quand on leur explique », a-t-il assuré, ajoutant malgré tout : « En fonction de l’évolution, on pourra être amenés à prendre d’autres mesures. »

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