Automobiliste blessé par balle près de Rennes : les chasseurs veulent comprendre – Le Télégramme

Dimanche soir, l’incompréhension envahit André Douard, président de la Fédération des chasseurs d’Ille-et-Vilaine (FDC35). Plus tôt dans la journée, la gendarmerie poursuit les investigations dans le secteur où un automobiliste a reçu un tir de chasse dans le cou samedi 30 octobre. D’abord interdit d’accès par les gendarmes, André Douard a finalement pu se rendre sur le point de tir dimanche en fin d’après-midi. Celui qui se dit « animé d’un sentiment d’honnêteté » cherche à comprendre.

« Une complexité particulière »

Manquement aux règles de sécurité ? Tir qui ricoche sur un obstacle ? Les questions sur le drame à la suite duquel un chasseur a été mis en garde à vue s’entrechoquent dans l’esprit du président de la FDC35. D’autant plus depuis qu’il a quadrillé le secteur d’où est parti le tir. « Le point de tir se trouve à 500 mètres de la quatre voies, dans une prairie de 10 à 15 hectares et il y a plusieurs obstacles entre le tireur et la nationale. » André Douard fait référence aux deux haies bocagères et aux arbres « qui font écran et auraient dû ralentir la balle ». Balle qui, selon le président de la Fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen, « n’a pas été retrouvée ».

« Plus le tir est long, plus il a de chances de ricocher. »

Eric Coirre, président de l’association départementale des chasseurs de grands gibiers d’Ille-et-Vilaine, se montre également prudent : « Attendons les résultats de l’enquête ». Selon le chasseur, « les accidents de chasse sont dus à 60-65 % à une responsabilité humaine ». Eric Coirre prône ce qu’il nomme « l’auto-contrôle » et la « culture sécurité » : « La sécurité, ce n’est pas seulement répéter les consignes. C’est aussi se faire des remarques entre chasseurs ». À l’image du président de la FDC35, Eric Coirre s’interroge : « À combien de mètres ce chasseur a-t-il tiré l’animal ? Plus le tir est long, plus il a de chances de ricocher ».

Autant de zones d’ombre que les experts en balistique présents lors des investigations sur le site dimanche 31 octobre tentent d’éclaircir. Quant au chasseur gardé à vue, il devait être présenté ce matin à un juge d’instruction.

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