Automatiser les process RH pour gérer les pics de recrutement dans l’hôtellerie et la restauration ?

Automatiser les process RH pour gérer les pics de recrutement dans l'hôtellerie et la restauration ?

Pour les acteurs de l’hôtellerie et de la restauration, secteurs d’activité tenus à un protocole sanitaire très strict où le déconfinement s’avère particulièrement complexe, gérer le recrutement et la paperasse administrative qui l’accompagne est une tâche supplémentaire dont ils aimeraient pouvoir se passer.

Alors que les recrutements pour la saison démarrent d’habitude dès le mois de mars, les restaurateurs et professionnels de l’industrie hôtelière qui envisagent le redémarrage de leur business cet été sont bousculés par le temps. « Cette année, ce sont près de 300 000 postes qui ont été mis en stand-by. Les recruteurs auront donc moins de temps pour recruter » estime Emilie Legoff.

Le facteur temps, essentiel post-confinement, constitue l’une des raisons d’être de Troops Duo, plateforme de recrutement post Covid-19 du secteur HCR. Dupliquée sur le modèle de Troops, plateforme logicielle full web active depuis 2016 qui cible essentiellement les contrats courts et les agences d’intérim, cette nouvelle solution dédiée aux secteurs de l’hôtellerie et de la restauration propose de mettre en relation candidats et établissements qui recrutent pour tous types de contrats (CDI, CDD, contrats d’apprentissage, etc.).

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Gagner du temps sur la partie administrative

Elle assure l’entière digitalisation du process RH et met d’emblée à disposition des recruteurs les documents administratifs de leurs futurs employés. « Le fait de se charger du recrutement au dernier moment laisse moins de temps pour faire du tri entre les candidats. Nous avons dû nous adapter à la crise. Aujourd’hui, l’objectif est d’aider à accélérer les démarches » explique la CEO de Troops à ZDNet.

La plateforme intègre également un nouveau système de vidéo, permettant aux candidats de se présenter de manière plus dynamique et d’anticiper les questions susceptibles d’être posées lors d’un entretien d’embauche classique. Le recruteur peut aussi choisir, s’il le souhaite, d’affiner ce questionnaire en ligne et de paramétrer les critères des offres d’emploi publiées. Les candidats ont quant à eux la possibilité d’intégrer à leur profil l’avis de leur employeur précédent. Autant de paramètres modifiables, qui n’ont pas d’effet sur les algorithmes et ne viennent nullement pénaliser les candidats, assure Emilie Legoff.

S’il y a encore beaucoup moins de missions disponibles que de demandes sur la plateforme, « l’objectif est d’aller chercher entre 5 à 10% des recrutements » espère la directrice.

Pour atteindre ses objectifs, Troops ratisse large, du café du coin aux plus grands établissements qui gèrent une trentaine de salariés. « Pour tous ces types de structures, le désir de simplification se fait sentir » note Emilie Legoff. « Quand un recrutement a lieu sur Troops, la déclaration préalable à l’embauche, le contrat de travail et la fiche de paie sont automatiquement générés et la personne peut démarrer dès le lendemain ! »

Ne pas lésiner sur la sécurité

Du fait des délais parfois très courts, les candidats peuvent librement désactiver leurs profils quand ils le souhaitent, modifier leurs disponibilités et affiner la géolocalisation de leurs recherches.

Cette automatisation des étapes administratives met aussi l’accent sur l’aspect sécuritaire de la plateforme. Pour Emilie Legoff, ce projet de plateforme a été mûri avec un objectif en tête : celui de « sécuriser juridiquement le candidat ». Toute la difficulté est là : « créer un logiciel qui soit à la fois sécurisé, fiable et souple. Plus le logiciel est simple, plus il est puissant » reconnaît Emilie Legoff, qui certifie le stockage des données en France, avec une « redondance sur trois serveurs éloignés de 300 kilomètres les uns des autres » détaille-t-elle.

Pour Troops, les investissements dans la technique représentent 98% des dépenses totales. La start-up, qui emploie 45 personnes, a dû recruter une quinzaine de salariés pendant le confinement, essentiellement pour venir en renfort sur la partie technique (devops, dev’ back et front, etc.). En 2020, la société française espère continuer d’améliorer son produit et finaliser l’outil RH.

Sur le plan prédictif, « la planification sera la prochaine étape de notre développement d’ici à la fin de l’année » indique Emilie Legoff. Pour l’heure, le confinement a au moins permis d’accélérer la transformation numérique chez les pros, estime-t-elle : « On a gagné trois à cinq ans d’avancée dans la digitalisation en termes de prise de conscience. »

 

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