Au Mont-Blanc, Macron n’échappe pas au procès en “greenwashing” – Le HuffPost

LUDOVIC MARIN via Getty Images
Emmanuel Macron en visite sur la mer de glace ce jeudi 13 février
POLITIQUE – Cela n’a pas tardé. En marge du déplacement haut savoyard d’Emmanuel Macron, au cours duquel il doit annoncer des mesures de protection du Mont-Blanc et lancer l’Office français de la biodiversité, insoumis et écologistes dénoncent ce jeudi 13 février une opération de communication qui ne saurait cacher le bilan contesté de l’exécutif sur l’environnement. 

Sur franceinfo le patron d’EELV Julien Bayou a pointé une forme de double-discours de la part du chef de l’État. ”Évidemment qu’il faut protéger le Mont Blanc et prendre un arrêté pour réguler l’afflux de touristes. Mais ça ne nécessite pas que le président se déplace”, cingle-t-il, déplorant le silence du Président de la République sur la situation dans la vallée de Chamonix et la vallée de l’Arve.

“Sommet de la foutaise”

“L’air devient irrespirable à cause des poids lourds. C’est une question de santé publique. Dans le même temps, il autorise la construction d’un nouveau projet autoroutier entre Thonon-les-Bains et le lac Léman, là où on aurait besoin de développer le ferroviaire. Lutter contre le dérèglement climatique n’est pas juste un arrêté sur le Mont Blanc. Là, c’est vraiment se moquer du monde”, poursuit Julien Bayou, estimant que le volontarisme affiché par Emmanuel Macron n’est autre que du “greenwashing” agité avant les élections municipales. 

Mêmes critiques formulées par le député insoumis François Ruffin, qui raille sur Europe 1 l’ascension du chef de l’État sur “le sommet de la foutaise”. L’élu de la Somme, qui cite également le problème du trafic routier dans la région, estime que la “responsabilité du président de la République est de prendre des mesures d’ordre un peu plus structurelles que le tourisme sur le Mont-Blanc”. 

Autre reproche adressé au chef de l’État, le feu vert donné par le Parlement européen à un accord de libre-échange avec le Vietnam, soutenu par le groupe Renew, au sein duquel siègent les eurodéputés LREM. Ce que n’a pas manqué de dénoncer le député insoumis Adrien Quatennens, qualifiant de “Tartuffes” ceux qui soutiennent la politique environnementale d’Emmanuel Macron. Leïla Chaibi, eurodéputée LFI, a quant à elle souligné que les élus macronistes au Parlement européen avaient voté pour des “projets fossiles et gaziers”.  Un plan jugé “contradictoire avec les résolutions adoptées par le Parlement européen ces derniers mois sur la déclaration de l’urgence climatique et le soutien au Pacte Vert européen”, selon l’élue écolo Marie Toussaint, citée par Libération
En amont de ce déplacement, l’Élysée assurait au HuffPost que le chef de l’État était attentif à ces critiques. “Toutes ces attentes citoyennes et d’élus nous obligent. Nous sommes obligés d’y répondre. Le Président de la République est parfaitement au courant des attentes et il veut y répondre”, promettait-on, en récusant les visées électoralistes de cette séquence: “il n’a pas attendu les élections municipales pour parler de climat et de transition écologique”. Or pour ces détracteurs, ce n’est pas le fait qu’il en “parle” qui pose problème, mais que les décisions prises ne vont pas assez loin.  

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