Au Japon, des évacuations après le tir d’un missile balistique de la Corée du Nord – Le HuffPost

A woman walks past a public television screen in Tokyo on October 4, 2022, displaying file footage of North Korean missile launches during a broadcast about an early morning North Korean missile launch which prompted an evacuation alert when it flew over northeastern Japan. - North Korea fired a mid-range ballistic missile on October 4, which flew over Japan, Seoul and Tokyo said, a significant escalation as Pyongyang ramps up its record-breaking weapons-testing blitz. (Photo by Richard A. Brooks / AFP)
RICHARD A. BROOKS / AFP A woman walks past a public television screen in Tokyo on October 4, 2022, displaying file footage of North Korean missile launches during a broadcast about an early morning North Korean missile launch which prompted an evacuation alert when it flew over northeastern Japan. – North Korea fired a mid-range ballistic missile on October 4, which flew over Japan, Seoul and Tokyo said, a significant escalation as Pyongyang ramps up its record-breaking weapons-testing blitz. (Photo by Richard A. Brooks / AFP)

RICHARD A. BROOKS / AFP

À Tokyo, une Japonaise passe devant un écran relatant les images du lancement de missile en Corée du Nord, ce mardi 4 octobre 2022.

JAPON – La Corée du Nord a tiré ce mardi 4 octobre un missile balistique de moyenne portée qui a survolé le Japon, une première depuis 2017 constituant une nette escalade dans la campagne intensive d’essais d’armement menée par Pyongyang. Le dernier tir de missile par Pyongyang au-dessus du Japon remonte à 2017, au plus fort de la période de « feu et de fureur » au cours de laquelle le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et le président américain de l’époque, Donald Trump s’échangeaient des insultes.

Ce mardi, l’armée sud-coréenne a déclaré avoir « détecté un missile balistique présumé de moyenne portée, lancé depuis la zone de Mupyong-ri dans la province (septentrionale) de Jagang vers 7h23 [à 0h23 heure française] et qui a survolé le Japon en direction de l’Est », comme le montre l’infographie publiée par la télévision publique NHK :

Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a promis une « réponse ferme » après ce tir de missile. Cette dernière « provocation » de la Corée du Nord « viole clairement les principes universels et les normes des Nations unies, et (Yoon Suk-yeol Yoon) a ordonné une réponse ferme et (la prise) de mesures appropriées en coopération avec les États-Unis et la communauté internationale », a indiqué la présidence.

Tokyo a également confirmé ce tir, activant, fait inhabituel, le système d’alerte aux missiles du pays et demandant à a population concernée d’évacuer les lieux publics et de se mettre à l’abri. Sur les réseaux sociaux, plusieurs vidéos font entendre les sirènes d’évacuation qui ont notamment retenti sur l’île d’Hokkaido, la plus septentrionale des îles japonaises.

« Au moment où ont retenti les sirènes, ma télévision et mon téléphone portable ont sonné. J’ai été surpris car c’était la première fois que j’entendais une alerte en dehors de l’entraînement. Je suis resté loin de la fenêtre », a dit un témoin de 43 ans à NHK.

« Un missile balistique est probablement passé au-dessus de notre pays avant de tomber dans l’océan Pacifique. Il s’agit d’un acte de violence qui fait suite aux récents tirs répétés de missiles balistiques. Nous le condamnons fermement », a déclaré le Premier ministre Fumio Kishida à la presse.

Les pourparlers avec Pyongyang étant au point mort, la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire, a intensifié cette année ses projets de modernisation de ses armements, procédant notamment à un nombre record de tests d’armes.

Elle a notamment lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017 et revu sa législation pour rendre « irréversible » son statut de puissance nucléaire. La semaine dernière, elle a procédé à quatre tirs de missiles balistiques de courte portée.

Pyongyang a testé des bombes atomiques à six reprises depuis 2006

Ces tirs sont intervenus alors que Séoul, Tokyo et Washington ont mené le 30 septembre des exercices trilatéraux anti-sous-marins pour la première fois en cinq ans, quelques jours après que les forces navales américaines et sud-coréennes eurent conduit des manœuvres à grande échelle au large de la péninsule.

La vice-présidente américaine Kamala Harris, qui se trouvait la veille à Séoul, a visité la zone démilitarisée (DMZ) entre les deux Corée, lors d’un voyage visant à souligner l’engagement « inébranlable » de Washington à défendre la Corée du Sud contre le Nord.

La Corée du Nord, qui fait l’objet de sanctions de l’ONU pour ses programmes d’armement, cherche généralement à maximiser l’impact géopolitique de ses essais en choisissant le moment qui lui semble le plus opportun. Les responsables sud-coréens et américains préviennent depuis des mois que le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un se préparerait à effectuer un nouvel essai nucléaire.

Il pourrait être conduit après le prochain congrès du Parti communiste chinois qui débute le 16 octobre, ont indiqué ce week-end plusieurs hauts responsables du commandement américain pour l’Asie-Pacifique.

L’idée que la Corée du Nord dispose d’une arme nucléaire est d’autant plus inquiétante que, contrairement à d’autres puissances nucléaires, le régime de Pyongyang ne considère pas ce genre d’armement comme un outil de dissuasion destiné à ne jamais être utilisé. Pyongyang a testé des bombes atomiques à six reprises depuis 2006. Le dernier essai en date, et le plus puissant, est survenu en 2017, d’une puissance estimée à 250 kilotonnes.

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