Attentats du 13-Novembre : une radio belge révèle avoir interviewé Salah Abdeslam sans le savoir, lors de sa f – franceinfo

Le seul survivant du commando terroriste avait répondu aux questions d’une journaliste sur les contrôles à la frontière franco-belge au lendemain des attentats, alors qu’il n’avait pas encore été identifié.
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France Télévisions

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Le 14 novembre 2015, au lendemain des attentats de Paris et Saint-Denis, Salah Abdeslam avait fui vers Bruxelles avec deux complices. On savait déjà que le dernier membre vivant du commando terroriste, dont l’identité était alors inconnue, avait été contrôlé par la police sans etre retenu. Alors que le procès des attentats du 13-Novembre va s’ouvrir à Paris, la RTBF a révélé lundi 6 septembre qu’une de ses journalistes de radio avait, sans le savoir, interrogé le terroriste le même jour.

Dans un article revenant sur cette rencontre fortuite, le média belge explique que sa journaliste de radio Charlotte Legrand interrogeait des automobilistes à la frontière franco-belge au sujet des contrôles mis en place ce matin-là. C’est là qu’elle a tendu le micro à Salah Abdeslam et ses complices : “Ils n’étaient pas spécialement sympathiques, mais ils ont répondu à mes questions le temps que leurs cartes d’identité soient contrôlées.”

Les propos tenus par Salah Abdeslam, Mohamed Amri et Hamza Attou ont été diffusés à l’antenne de la RTBF : “Celui-là, c’est le troisième. Troisième contrôle. Franchement, on a trouvé ça un peu abusif. Mais on a compris un petit peu le sens de… Le pourquoi. Après, on a su le pourquoi”.

Le nom du fugitif et sa photo ne sont diffusés que le lendemain, et la journaliste explique alors s’être interrogée sur la possibilité d’avoir croisé so chemin, sans le reconnaître. Mais la RTBF dit avoir consulté un procès verbal d’une écoute de Salah Abdeslam en prison (il a été arrêté en mars 2016 à Bruxelles) dans lequel il relate lui-même l’épisode. Ce qui a poussé la station à fouiller dans ses archives, et à redécouvrir l’interview.

La journaliste explique avoir “éprouvé un certain malaise” et s’être sentie “bizarrement un peu coupable” : “Je craignais qu’on m’accuse d’avoir manqué de discernement lors de cette interview.” Mais elle estime qu’elle n’aurait pas pu agir autrement : “A ce moment-là, je n’avais tout simplement pas les éléments pour reconnaitre Abdeslam. Ni moi, ni la police”. 

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