Attentats de janvier 2015 : Hayat Boumeddiene, la compagne d’Amedy Coulibaly, est-elle en vie ? – LCI
SÉCURITÉ – Hayat Boumeddiene, compagne d’Amedy Coulibaly, auteur du meurtre de Clarissa Jean-Philippe à Montrouge et de la prise d’otages de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, déjà renvoyée aux assises dans l’enquête sur ces attentats, est visée par une nouvelle enquête antiterroriste. La jeune femme, que certains disaient morte, serait vivante selon un témoin.
D’après ce témoignage, recueilli par la justice française, “Hayat Boumedienne était en vie en octobre 2019” et “se serait échappée du camp d’Al-Hol, où elles étaient toutes les deux retenues, sans être identifiée“, a précisé la chaîne. Elle avait rejoint la zone irako-syrienne quelques jours avant les attaques de janvier 2015, en compagnie des deux frères Belhoucine, dont l’aîné Mohamed est considéré comme le mentor d’Amédy Coulibaly. Tous trois sont d’ailleurs visés par un mandat d’arrêt en vue du procès aux assises qui se tiendra en septembre pour juger ces attentats.
En vidéo
Hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher
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Escroquerie aux véhicules pour financer les attaques?
Selon les éléments du dossier qui constituent cette nouvelle enquête, Hayat Boumeddiene aurait notamment participé à des escroqueries aux véhicules afin de financer les projets de son compagnon, épousé religieusement et non civilement. Selon des sources concordantes, plusieurs enquêtes ont récemment été ouvertes par la justice antiterroriste visant des personnes disparues et parfois présumées mortes en zone irako-syrienne.
Le 7 janvier 2015, les frères Chérif et Saïd Kouachi avaient tué 12 personnes dans l’attaque du journal satirique Charlie Hebdo avant de prendre la fuite. Le lendemain, le 8 janvier de cette année marquée par de nombreuses attaques terroristes en France, Amédy Coulibaly avait tué une policière municipale à Montrouge (Hauts-de-Seine). Le 9 janvier, il avait ensuite tué quatre hommes, tous juifs, lors de la prise d’otages du magasin Hyper Cacher, dans l’Est parisien. Il était mort sur place dans un assaut policier. Ses complices, les frères Kouachi, avaient été abattus peu avant dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) où ils s’étaient retranchés. Cette issue avait mis un terme aux premiers attentats d’une vague djihadiste qui, avec les attaques du 13 novembre de la même année, avaient fait au total 258 morts en France.