Attentat de Condé-sur-Sarthe : cinq femmes placées en garde à vue – Le Parisien
Une opération de police antiterroriste a eu lieu ce mardi matin sur toute la France dans le cadre de l’enquête ouverte sur l’attentat à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne). Selon des sources concordantes, cinq femmes âgées de 19 à 38 ans ont été interpellées dans le Loiret, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis. Elles ont été placées en garde à vue par les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (SDAT).
Le 5 mars dernier, Michaël Chiolo, un détenu de 27 ans radicalisé, avait agressé et blessé à l’arme blanche deux surveillants au centre pénitentiaire lors de la visite de sa compagne en unité de vie familiale. Celle-ci, âgée de 34 ans, avait simulé un malaise pour faire venir les agents. Le couple les avait attaqués avec un couteau en céramique préalablement introduit par l’épouse. Michaël Chiolo, lui, avait été blessé et hospitalisé. Il avait affirmé vouloir venger Chérif Chekatt, l’auteur de la tuerie de Strasbourg de décembre dernier.
Des codétenus radicalisés ou condamnés pour des faits de terrorisme
Selon nos informations, les cinq suspectes interpellées ce mardi matin sont des compagnes ou secondes épouses religieuses des personnes mises en examen dans le dossier. Quatre complices présumés de Chiolo avaient en effet été mis en examen : il s’agit de quatre codétenus de la prison d’Alençon. L’enquête avait démontré que ces suspects avaient encouragé, voire guidé le bras de Michaël Chiolo la veille de son passage à l’acte. Sur des écoutes captées par le renseignement pénitentiaire dans un lieu commun de la prison, on entend Michaël Chiolo faire part de son projet prémédité avec plusieurs d’entre-eux, pour la plupart radicalisés ou condamnés pour des faits de terrorisme. Les codétenus semblent lui donner des conseils sur la manière d’attaquer un surveillant ou le moment de le faire. Lui, parle du fait qu’il a le trac.
Les policiers cherchent à savoir si les cinq femmes interpellées avaient connaissance du projet et quels étaient leurs liens avec la compagne de Michaël Chiolo, qui a été abattue lors de l’assaut du Raid en prison. Certaines sont connues des services de renseignement et condamnées pour des faits de droit commun.
VIDEO. Surveillants poignardés : « le caractère terroriste ne fait aucun doute » pour Belloubet