Attaque terroriste à Rambouillet : Le Conseil des ministres va étudier mercredi un nouveau texte antiterroriste – 20 Minutes

Le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sur les lieux de l’attentat de Rambouillet, le 23 avril 2021. — J.E.E/SIPA

Alors que l’actualité est dominée par la crise sanitaire, l’attaque meurtrière vendredi au commissariat de Rambouillet dans le Yvelines a replacé la menace terroriste au sommet de l’agenda politique. Pour répondre au drame, le gouvernement va profiter d’un nouveau projet de loi qu’il prépare depuis plusieurs semaines.

Mercredi, le ministre de l’Intérieur doit ainsi le présenter en Conseil des ministres. Ce projet de loi est « consacré au renseignement et à la lutte contre le terrorisme ». Dans le Journal du Dimanche, Gérald Darmanin explique que l’objectif est de pérenniser des mesures contenues dans les lois renseignement et antiterroristes votées en 2015 et 2017.

Une menace qui « évolue » et « reste forte »

Pour le ministre, même si « depuis 2017, des efforts très importants ont été accomplis : 36 attentats ont été déjoués, 1.900 agents supplémentaires sont recrutés dans les services de renseignement territoriaux et à la DGSI [Direction générale de la sécurité intérieure] », la menace « reste forte » et elle « évolue ». La France doit ainsi faire face à « des individus isolés, de plus en plus jeunes, inconnus des services de renseignement avant leur passage à l’acte et sans forcément de lien avec des réseaux islamistes constitués ».

Selon Gérald Darmanin, un problème réside dans « leur usage systématique d’Internet et des réseaux sociaux plutôt que des moyens téléphoniques classiques ». Pour rendre moins difficile leur repérage, le texte prévoit « d’actualiser et de pérenniser le recours aux algorithmes, c’est-à-dire le traitement automatisé des données de connexion, par la DGSI », précise le ministre de l’Intérieur.

Les mesures de contrainte administrative qui visent les personnes condamnées pour des faits de terrorisme à leur sortie de prison devraient aussi évoluer dans le projet de loi. Elles « pourront aller jusqu’à deux ans » contre un an actuellement.

Par contre, Gérald Darmanin rejette l’idée du vice-président des Républicains, Guillaume Peltier, de placer les personnes fichées en rétention administrative. Selon le ministre, être « fiché, cela ne veut pas dire être coupable. Ça veut dire être suivi ».

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