Atlantique à la rame : le corps sans vie de l’aventurier Jean-Jacques Savin retrouvé dans son canot – Le Parisien

Le silence était devenu inquiétant pour sa famille et tous ses proches. Le corps sans vie de l’aventurier Jean-Jacques Savin, 75 ans, parti le 1er janvier pour traverser l’Atlantique à la rame, « a été retrouvé sans vie à l’intérieur de la cabine de son canot », a annoncé son équipe, ce samedi. Il avait déclenché ses balises de détresse vendredi et son équipe n’avait plus de nouvelles.

La « sécurité maritime portugaise avait localisé hier (vendredi) le bateau malheureusement retourné au large des Açores. Un plongeur a pu descendre et visiter l’embarcation ce samedi », précise l’équipe de bénévoles qui suivaient l’aventure du septuagénaire. Elle ajoute que « l’océan a cette fois-ci été plus fort que notre ami, lui qui aimait tant la navigation et la mer ». « Les circonstances exactes du drame » ne sont pas encore connues.

Son équipe avait indiqué plus tôt dans la journée que l’aventurier, habitué des défis de taille, avait déclenché « ses deux balises de détresse indiquant être en grande difficulté ». « Nous sommes bien sûr très inquiets », ajoutait Manon, la fille de Jean-Jacques Savin qui précisait, dans un texte destiné à ses amis et à l’AFP, que « tout a été mis immédiatement en œuvre en coordination avec les services de secours en mer français, portugais et américains ».

Habitant d’Arès sur le bassin d’Arcachon, Jean-Jacques Savin avait quitté Sagres (sud du Portugal) le 1er janvier pour tenter de traverser l’Atlantique à la rame en canot et devenir « le doyen de l’Atlantique ». « Une façon de narguer la vieillesse » pour celui qui a fêté ses 75 ans le 14 janvier à bord de son canot, « Audacieux ». Peu après son départ, l’aventurier avait été vite dérouté en raison de mauvais vents. Son parcours initial avait ainsi été rallongé de 900 km puis il devait rencontrer de graves problèmes d’énergie et de communication.

Mercredi, sur sa page Facebook, Jean-Jacques Savin mentionnait la « forte houle et la force de vent », ajoutant qu’il était obligé d’ »utiliser (son) désalinisateur manuel ». « Cela me coûte de l’énergie physique. Rassurez-vous, je ne suis pas en danger ! », écrivait-il.

À bord de ce rafiot de huit mètres de long, 1,70 m de large, équipé de deux cabines, à l’avant et à l’arrière, et d’un poste de rame, au milieu, « je pars en vacances vers le grand large, je prends trois mois de vacances », indiquait Jean-Jacques Savin peu avant son départ. En 2019, l’ancien militaire avait passé plus de quatre mois dans un bateau en forme de tonneau de trois mètres de long et 2,10 m de diamètre pour traverser l’Atlantique en solitaire, ballotté par les vents et les courants.

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