AstraZeneca : est-il possible de “mixer” les vaccins pour la deuxième dose ? – LCI

COCKTAIL – Après la décision des autorités sanitaires de réserver le vaccin AstraZeneca aux personnes de plus de 55 ans, de nombreux Français primo-vaccinés se trouvent dans le flou. Et se demandent s’ils peuvent bénéficier d’un “cocktail” de vaccins.

La question touche tout de même 600.000 personnes. C’est le nombre de Français qui ont bénéficié d’une première dose du vaccin AstraZeneca contre le coronavirus alors qu’ils avaient moins de 55 ans. Or, depuis le 19 mars, la Haute autorité de Santé a décidé de ne plus recommander ce produit pour cette tranche d’âge. Alors, pourront-elles avoir la deuxième dose avec un autre vaccin ? Voici quelques éléments de réponse.

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Un avis européen attendu “dans la semaine”

Alors que le vaccin AstraZeneca devait initialement être inoculé chez les plus jeunes, c’est désormais le contraire. Suite à des alertes sur des cas “rares” de thromboses, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a relevé que ces risques semblaient “surtout présents chez les personnes jeunes”, de moins de 60 ans. Pour rappel, elles ont été signalées chez 86 personnes sur les 25 millions d’Européens et de Britanniques vaccinés. Ce qui fait un risque de 0,000003 %, bien inférieur aux 5% de thromboses provoquées par le virus lui-même.

Raison pour laquelle le régulateur français a décidé d’en limiter l’utilisation aux personnes de plus de 55 ans. Mais parmi les 2,6 millions de Français vaccinés avec AstraZeneca, seuls 771 ont déjà reçu la seconde dose nécessaire à une protection complète. Rien de surprenant. Il faut attendre entre neuf et douze semaines entre les deux injections. 

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Or, parmi ces millions de personnes, 600.000 d’entre elles ont moins de 55 ans, d’après le ministère de la Santé. Et ne sont donc aujourd’hui plus éligibles à se faire inoculer ce produit. Cependant, ces personnes ne peuvent pas non plus réclamer une seconde dose d’un autre vaccin – celui de Pfizer ou Moderna – étant donné que faire un “cocktail” des produits n’est pas non plus autorisés. Et on le sait :  une seule dose ne protège pas. Pour rappel, ce vaccin développé avec l’université d’Oxford est tout de même efficace à 94% contre les hospitalisations à partir du 28ᵉ jour après la première dose

Un casse-tête inattendu, que la Haute autorité de Santé (HAS) s’attèle à résoudre. L’institution attend cependant la finalisation d’un avis de l’EMA sur le sujet. Il devait être formulé “dans le courant de la semaine”, selon une source au ministère de la Santé. Et devrait notamment s’appuyer sur une étude sur le sujet, lancée au début de l’année au Royaume- Uni. Les résultats ne sont pas encore connus du public. En tout cas le suspens ne devrait pas perdurer. La HAS a fait savoir ce jeudi soir qu’elle rendra un avis sur le sujet ce vendredi 9 avril, à 10h. 

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On peut cependant déceler un indice, en amont de cette décision. En regardant du côté de nos voisins allemands, qui n’ont pas attendu de décision européenne. Berlin a recommandé, dès le 1er avril, l’utilisation d’une deuxième dose d’un vaccin à ARNm, technologie utilisée par Moderna et Pfizer. Cependant, la commission technique des vaccinations allemande a précisé qu’il fallait le faire dans un délai de douze semaines. Un intervalle rallongé par rapport aux six semaines recommandées en temps normal par les autorités allemandes pour ces vaccins.

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