Ascension du Mont-Blanc : Macron veut en finir avec «le grand n’importe quoi» – Le Parisien

« Les hurluberlus continuent de polluer la voie royale d’accès au Mont-Blanc. » Dans sa « lettre ouverte d’un gilet blanc au président Macron », le maire (LREM) de Saint-Gervais (Haute-Savoie) dénonçait le 1er septembre les « délires d’inconscients » sur les pentes du toit de l’Europe. Organisation d’un concert de la chanteuse Zaz au sommet, incivilités récurrentes, ascension avec un chien ou un… jacuzzi. Le summum a été atteint lorsqu’un Britannique a laissé derrière lui un rameur qu’il avait décidé d’emmener au sommet. Piqué au vif par le courrier du maire haut-savoyard, Emmanuel Macron a décidé de siffler la fin de la récréation.

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Le président de la République rencontrera l’élu ce jeudi pour lui annoncer l’application au Mont-Blanc d’un nouvel arrêté de protection. « Cet arrêté préfectoral permettra de mieux gérer la pression liée à la surfréquentation du site en été », confie-t-on dans l’entourage du chef de l’Etat. « Les incivilités, qui ont été croissantes ces dernières années, ne sont plus supportables et cet arrêté permettra de faire respecter certaines règles », ajoute-t-on au palais de l’Elysée. Des contraventions de quatrième classe (NDLR : 135 euros) pourraient être dressées dans certains cas : dépôt de matériaux, regroupements trop importants ou non respect de certaines consignes.

Autoriser seulement l’alpinisme et le ski de rando

Les gendarmes du peloton de haute montagne seront notamment chargés de faire respecter les règles et des agents de l’Etat seront envoyés en renfort entre les mois de juin et septembre, pic de la saison des ascensions sur le toit de l’Europe. « C’est tout ce que je réclamais », exulte le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex. D’autant que le Mont-Blanc ne bénéficiait jusqu’ici que du statut de protection accordé aux sites classés. « En gros, on ne peut pas y bouger une pierre ou y construire quelque chose sans avoir le feu vert de l’Etat mais rien ne vous empêche de vous y promener nu avec une baignoire sur le dos si ça vous chante », relève l’élu.

Plutôt que d’interdire telle ou telle pratique au sommet, le maire de Saint-Gervais préconise une autre approche : « Si on interdit d’y faire du vélo, il y aura toujours un hurluberlu pour dire qu’on peut y faire du tricycle, relève Jean-Marc Peillex. Mieux vaut acter que seules les activités liées à l’alpinisme et au ski de randonnée y sont autorisées. » Fini donc les rendez-vous de parapentistes au sommet ou les atterrissages en avion sur les pentes. « On va enfin rendre à la montagne sa vocation première », se réjouit l’élu savoyard.

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