
Arnaud Montebourg envisage une candidature à la présidentielle sans passer par une primaire – Le Monde

L’ancien ministre socialiste de l’économie Arnaud Montebourg va annoncer sa candidature à l’élection présidentielle d’avril 2022 le 4 septembre, lors d’un discours dans sa ville natale de Clamecy (Nièvre), a annoncé lundi 16 août son entourage. Toujours selon cette source, il se rendra ensuite, le 25 septembre, sur les terres de son ex-circonscription de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) pour lancer sa campagne sur le terrain.
« La crise du Covid a fait remonter dans les préoccupations des Français les thématiques qu’il a portées depuis près de vingt ans, notamment la démondialisation, la protection de nos industries et de nos emplois et la [volonté] de changer du régime hyperprésidentiel de la Ve République », a justifié cette source, confirmant une information de Libération et du Journal de Saône-et-Loire.
A 58 ans, le fondateur du mouvement L’Engagement détaillera « une candidature qui analyse la société en deux blocs sociologiques : le bloc populaire, majoritaire, mais éclaté entre les socialistes, Mélenchon et Le Pen, contre les blocs bourgeois et réactionnaires, plutôt que “la gauche contre la droite” », a-t-elle précisé. En juin, l’ancien socialiste avait plaidé pour une « politique mixte », car, selon lui, « le pays est à droite sur le régalien ; à gauche sur le social et l’économie ».
Refus de passer par une primaire
Selon son entourage, M. Montebourg « est le seul qui puisse proposer à la gauche de se réunir au-delà des partis historiques », alors que Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise, LFI) est déjà candidat à la présidentielle et que le Parti socialiste (PS) pousse la candidature d’Anne Hidalgo, tandis que la primaire écologiste, à la mi-septembre, doit aussi voir émerger un candidat. L’ancien ministre du redressement productif (2012-2014) ne souhaite d’ailleurs pas passer par une primaire, « inutile sans la participation de Jean-Luc Mélenchon », toujours selon son entourage.
Interrogé à propos des 500 parrainages requis pour valider la candidature d’Arnaud Montebourg, l’entourage de l’ancien ministre a déclaré à l’Agence France-Presse que c’était « un non-sujet ». « Ça ne nous inquiète pas », a-t-on assuré. Pour le financement, il sera « évoqué en temps voulu ».
Sa précampagne, lancée depuis la fin de 2020 avec la parution de son livre L’Engagement, chez Grasset, ne lui a pour le moment pas permis de décoller dans les quelques sondages qui ont testé une possible candidature. Arnaud Montebourg avait déjà tenté sa chance pour les présidentielles de 2012 et 2017. Il a échoué à chaque fois au premier tour des primaires socialistes. Depuis, l’ancien avocat a fondé plusieurs entreprises, notamment dans le secteur agroalimentaire, produisant du miel, des amandes et des glaces.