Après l’alliance de Renaud Muselier avec LREM en Paca, les macronistes évoquent «deux droites irréconciliables» – Le Figaro

Christophe Castaner sur France Inter et Bruno Le Maire sur RTL estiment que l’accord de Renaud Muselier avec LREM est un «acte de divorce définitif» entre ces deux droites.

Les manœuvres macronistes pour fracturer Les Républicains se poursuivent. Après l’alliance du candidat LR Renaud Muselier avec la liste LREM en Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui a valu à ce dernier de se voir retirer l’investiture par son parti politique, les réactions sont nombreuses. Ce lundi 3 mai, sur RTL, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, ancien membre des Républicains a salué «le courage» de Renaud Muselier qui «se donne les moyens de continuer» à gérer la région Paca «en rassemblant toutes les forces qui partagent ses convictions et son projet».

Selon lui, cet accord est «l’acte de divorce définitif entre deux parties des Républicains irréconciliables (…) depuis le deuxième tour de l’élection présidentielle de 2017 où certains ont refusé de choisir entre le Front national et Emmanuel Macron». «Il y avait une séparation, il y a désormais un divorce», estime Bruno Le Maire, évoquant «deux lignes totalement incompatibles».

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Le «dépassement politique» loué par les Marcheurs

Le ministre de l’Économie a expliqué que l’important pour lui était «les solutions» apportées au pays et «le bien-être des Français, la puissance de la nation, pas la droite, pas la gauche». Un avis qu’a également formulé Christophe Castaner, ancien ministre de l’Intérieur et chef de file des macronistes à l’Assemblée nationale, sur France Inter. «En Marche s’est construite sur la promesse du dépassement politique (…). C’est une liberté (…) de ne pas savoir si son interlocuteur est de droite ou de gauche mais de savoir si son idée est la bonne (…). Nous construisons notre action dans le dépassement politique», a-t-il rappelé.

Et d’évoquer, lui aussi, «deux droites irréconciliables». «Il y a une droite progressiste, qui veut faire avancer le pays, et une qui cherche à faire avancer ses chapelles», juge l’ancien ministre de l’Intérieur, qui regrette par ailleurs la non-réaction de Christian Jacob après l’accord du candidat LR en Bourgogne-Franche-Comté avec Debout la France! et après l’interview d’Éric Ciotti dans Valeurs Actuelles.

Certains macronistes condamnent cet accord

Certains soutiens d’Emmanuel Macron ont toutefois critiqué cet accord dès son annonce dans le Journal du Dimanche, dimanche 2 mai. Le vice-président de l’Assemblée nationale Hugues Renson a «condamné fermement» cette alliance. «Sources de confusion, les accords d’appareils contre-nature sont rarement efficaces», a-t-il exprimé.

«Pour faire barrage à l’extrême droite, nous devons nous élargir à d’autres forces de progrès. Pas aux conservateurs. Cette alliance au premier tour renforce l’extrême droite en la présentant comme seule alternative», ont quant à eux exprimé les membres du courant «En commun!», fondé par la ministre en charge de la Transition écologique, Barbara Pompili.


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