Après l’abandon d’Europacity, Ceetrus mise tout sur le projet polémique de la Gare du Nord – Le Monde

La filiale d’immobilier commercial du groupe Auchan veut préserver son projet de transformation de la première gare d’Europe, contesté notamment par la Mairie de Paris.

Par Publié hier à 12h25, mis à jour hier à 13h29

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La façade de la gare du Nord, à Paris, le 10 octobre.

C’est l’autre bataille du groupe Ceetrus pour s’affirmer comme un acteur du Grand Paris : la transformation de la gare du Nord. Après l’abandon par le gouvernement, jeudi 7 novembre, du projet EuropaCity, la foncière commerciale d’Auchan doit désormais préserver son projet pour la première gare d’Europe, lui aussi très polémique. Une opération de rénovation et d’agrandissement à 600 millions d’euros, censée incarner les nouvelles ambitions de Ceetrus dans l’aménagement urbain.

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L’enquête publique sur le permis de construire doit débuter le 20 novembre, alors que la Ville de Paris s’oppose à plusieurs volets du projet porté par la SNCF et Ceetrus, jugé trop dense, trop commercial, irrespectueux du patrimoine et négligeant les fonctions d’une gare multimodale. Après une réunion de médiation, le 18 octobre, sous l’égide du préfet de région, la SNCF et la Ville de Paris sont convenues de travailler à une amélioration des plans de l’agence d’architectes Valode & Pistre, en nommant des architectes urbanistes conciliateurs.

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Le 4 novembre, la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, a missionné pas moins de quatre experts pour imaginer, d’ici au 19 décembre, comment amender le projet. Il s’agit de deux titulaires du Grand Prix de l’urbanisme, Pierre Veltz et Jean-Louis Subileau, cosignataires de tribunes parues ces dernières semaines contre le projet, et de deux architectes et urbanistes, Anne Mie Depuydt et Caroline Poulin.

« Du grain à moudre »

Le fruit de leurs réflexions sera versé à l’enquête publique. Car c’est bien le projet contesté, portant sur « la création nette d’une surface de plancher de 61 515 mètres carrés sur l’emprise de la gare du Nord », qui est soumis à consultation jusqu’au 8 janvier 2020. Qu’en retiendra le commissaire-enquêteur dans son rapport attendu vers la mi-février ? Quelles modifications les porteurs du projet accepteront-ils d’appliquer ? A la préfecture de région, on veut croire qu’il y a « du grain à moudre » sur un certain nombre de points.

L’intermodalité avec les bus et les vélos, l’aménagement des accès et les liaisons avec le quartier pourraient ainsi être revus. Quelques milliers de mètres carrés – pourquoi pas un niveau entier – pourraient être retranchés du futur bâtiment censé s’élever sur cinq étages, 300 mètres de long et 50 mètres de large, pour accueillir ces dizaines de milliers de mètres carrés de bureaux, équipements, commerces et restaurants au-dessus d’un nouveau hall de départ.

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