
Apple : l’iPad passe aussi sous la loupe

La Commission européenne s’attaque une nouvelle fois à Apple et compte analyser, cette fois-ci, l’OS de l’iPad, ainsi que ses accessoires, afin de s’assurer qu’il est conforme aux obligations du DMA. La firme à la pomme croquée pourra-t-elle trouver une solution avant que l’UE ne rende son verdict ?
iPad : Apple doit ouvrir davantage son écosystème
C’est par le biais d’un communiqué de presse que la Commission européenne a expliqué que le système d’exploitation des iPad doit être évalué afin de correspondre aux obligations du Digital Markets Act (DMA). Apple avait remis un rapport de conformité le 1ᵉʳ novembre, mais elle est restée opaque concernant l’usage des fonctionnalités pertinentes de son OS par des fabricants tiers. Par ailleurs, l’Europe a ajouté iPadOS à la « liste des principaux services de plateforme » pour lesquels la firme est désignée comme un « gatekeeper ».
La réglementation oblige donc Apple à diversifier les choix sur sa tablette en permettant aux utilisateurs de définir leur propre navigateur web par défaut, autoriser l’installation d’applications tierces sur son système et prendre en charge les écosystèmes d’accessoires tiers (stylets, écouteurs, etc.). Ce type de changements avait déjà profité aux détenteurs d’iPhone qui pouvaient retirer facilement l’App Store en plus d’autres applications, telles que Safari, Messages, ou encore l’appareil photo, à condition de les remplacer par d’autres, définies par défaut.
Pour le moment, seul l’Apple Pencil permet de profiter pleinement des options des iPad, tandis que les concurrents, comme Logitech et son « Crayon », sont laissés à l’écart. Ces deniers ne peuvent pas utiliser de fonctionnalités telles que le « survol » du stylet ou encore l’attachement magnétique pour la recharge. L’Europe compte donc faire pencher la balance afin de rendre cet écosystème plus permissif. Les écouteurs sont également concernés, en raison des différences de praticité entre ceux de Sony ou de Bose, par exemple, et les AirPods qui offrent une meilleure compatibilité avec les tablettes d’Apple.
Un jugement attendu pour le courant de l’année prochaine
La Commission européenne rendra son jugement dans le courant de l’année prochaine. D’ici là, Apple dispose d’une fenêtre pour apporter quelques améliorations à ses iPad pour les conformer davantage au DMA. A contrario, la firme risque de s’exposer à une sanction qui peut aller jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires mondial.
« L’évaluation de la Commission sera aussi basée sur les contributions des parties prenantes intéressées », a indiqué le législateur européen dans son communiqué. Pour rappel, le service IA de l’entreprise étasunienne, actuellement bloqué en France, ainsi que dans les autres pays de l’Union européenne, va être déployé vers avril 2025. Cela coïncide avec le lancement des mises à jour mises à jour iOS 18.4 et iPadOS 18.4.