Anne Hidalgo veut végétaliser le périphérique parisien pour en faire une « ceinture verte » à l’horizon 2030 – Le Monde

Le périphérique compte aujourd’hui le plus souvent quatre voies par sens de circulation.

Un chantier majeur. Anne Hidalgo a promis, mercredi 18 mai, lors d’une conférence de presse, de végétaliser dix hectares du périphérique à Paris et d’y planter 70 000 arbres en réduisant le nombre de voies de circulation. La maire PS de la capitale veut faire du périphérique un boulevard urbain comme les autres, ainsi que le suggérait une note rédigée pour le think tank progressiste Terra Nova en 2019.

L’anneau circulaire de 35 kilomètres, qui fêtera son demi-siècle en 2023, est une « ceinture grise que nous voudrions voir transformer en ceinture verte » à l’horizon 2030, a déclaré l’ex-candidate du PS à la présidentielle, qui veut offrir aux 500 000 habitants vivant de part et d’autre de cet axe rapide un « cadre de vie plus harmonieux, plus agréable ».

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Le périphérique compte aujourd’hui le plus souvent quatre voies par sens de circulation. « Notre objectif, c’est deux fois trois voies sur l’ensemble de l’infrastructure », a annoncé son adjoint (Europe Ecologie-Les Verts, EELV) aux mobilités David Belliard. La « voie olympique », réservée aux participants des Jeux olympiques de 2024 (athlètes, officiels, secours), sera par la suite attribuée aux bus, taxis et au covoiturage, a fait savoir M. Belliard, pour qui ces mesures permettront de retirer 80 000 véhicules de la circulation.

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Opposition radicale de la région

Pour mener à bien ce projet, Mme Hidalgo, dont le premier mandat municipal avait été marqué par un long combat politico-judiciaire pour transformer en promenade piétonne les voies sur berges de la rive droite, entend mener « toutes les concertations légales » et promet « d’écouter » les automobilistes, mais aussi les « routiers, les commerçants ». L’horizon de 2030, soit après la fin de son second mandat (2026), doit permettre « que les gens puissent s’adapter » à ce changement, a-t-elle encore dit.

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Elle devrait faire face à l’opposition radicale sur ce dossier de la présidente de droite de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui avait, en 2021, demandé à l’Etat de reconsidérer cette infrastructure municipale comme une infrastructure régionale et demandé « des études d’impact », avant que la Mairie ne lance ses projets.

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Autre candidate à la dernière présidentielle, Mme Pécresse avait organisé une consultation en ligne dans laquelle 90 % des votants s’opposaient à la « suppression » d’une voie sur le périphérique. Sur le périphérique, 40 % des trajets s’effectuent de banlieue à banlieue, et 80 % des usagers ne pas sont des Parisiens, selon la région.

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Le Monde avec AFP

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