Altice : l’arrestation d’Armando Pereira crée des remous en France
L’inquiétude monte dans les rangs du groupe Altice suite à l’arrestation d’un des bras droits de Patrick Drahi, rapporte Les Echos. Armando Pereira a été arrêté jeudi dernier au Portugal.
Cet homme d’affaires avait co-fondé Altice en 2001 avec Patrick Drahi. Il est suspecté de fraude, corruption et blanchiment d’argent.
Selon la presse portugaise, il se serait frauduleusement enrichi en touchant des rétrocommissions de la part de certains fournisseurs de Portugal Telecom, un opérateur télécom, devenu Meo entretemps, et racheté par Patrick Drahi en 2014.
publicité
Il validait encore « toutes les commandes de plus de 200 euros »
« La communication autour de cette opération s’est faite de telle manière que sa culpabilité s’est immédiatement installée dans les esprits. Heureusement, le moment est maintenant venu pour la défense de démontrer que la vérité n’est pas si simple » ont fait savoir les avocats de l’homme de l’ombre, désormais à l’ombre. Il a passé le weekend dernier en prison.
Et même si l’enquête en cours ne concerne que le Portugal, l’affaire inquiète chez SFR. Les syndicats UNSA, CFDT et CFTC ont rencontré la direction pour évoquer le sujet. Un comité social et économique (CSE) extraordinaire doit également avoir lieu d’ici début août.
Pourquoi une telle inquiétude ? Si l’homme d’affaires portuguais n’apparait pas dans l’organigramme officiel d’Altice France, il continuait jusqu’à son arrestation à jouer un rôle clé. Il validait encore « toutes les commandes de plus de 200 euros », affirme la CFDT.
Enrichissement aux dépens d’Altice ?
Surtout, Armando Pereira se seraient enrichi aux dépens d’Altice. La justice portugaise soupçonne qu’Armando Pereira d’avoir accordé des contrats à des fournisseurs d’Altice Portugal en réalité détenus par des proches de l’homme d’affaires.
Altice Portugal a annoncé par communiqué avoir suspendu toute commande ou paiement auprès des prestataires visés par l’enquête.