Allocution d’Emmanuel Macron : les oppositions dénoncent un discours de président en campagne – Le Monde

L’allocution télévisée d’Emmanuel Macron, vue depuis un bar de Lille, le 9 novembre 2021.

Pour la neuvième fois depuis le début de la crise du Covid-19, Emmanuel Macron s’est adressé solennellement aux Français, mardi 9 novembre. Outre l’annonce de la mise en place d’une campagne de rappel vaccinal pour les plus de 50 ans, le chef de l’Etat a aussi parlé des priorités des cinq derniers mois de son quinquennat, vantant son bilan et proposant une vision pour l’avenir. « N’ayons pas peur, croyons en nous ! », a-t-il conclu, en appelant les Français à « résister » aux « obscurantismes » et au « retour du nationalisme » à cinq mois de la présidentielle.

Une conclusion de candidat, plutôt que de chef de l’Etat, ont dénoncé les oppositions de droite comme de gauche.

Lire le décryptage : Article réservé à nos abonnés Emmanuel Macron, en campagne sans le dire

« Une excuse pour faire un discours de campagne »

La candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, a jugé que « la troisième dose n’aura donc été qu’une excuse pour faire un discours de campagne dont presque toutes les déclarations sont éminemment contestables. Chômage, insécurité, pouvoir d’achat… Le monde parallèle d’Emmanuel Macron est loin des réalités que vivent les Français ! », a-t-elle tweeté.

« Il manquait juste la dernière phrase : c’est la raison pour laquelle je suis à nouveau candidat à la présidence de la République », ironise pour sa part le chef de file des socialistes, Olivier Faure.

Pour le candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, « clairement, Emmanuel Macron est candidat, et son temps de parole n’est pas décompté comme tel » , a-t-il critiqué mardi soir sur LCI, estimant « qu’il mélange les genres d’une manière anormale. Il agit comme candidat-président ». Et d’ajouter : « Emmanuel Macron parle d’angoisse et dit qu’il faut avoir confiance en nous-mêmes mais c’est lui qui accroît les angoisses en s’en prenant aux droits des chômeurs et en disant qu’il va falloir travailler plus longtemps. »

« Un aveu d’échec »

Le sénateur Les Républicains Bruno Retailleau a pour sa part estimé que « chacune des annonces de Macron est un aveu d’échec. (…) Ses promesses vont coûter aux Français un pognon de dingue. Lui qui a fait si peu et ose tout. La présidentielle de 2022 permettra de lever le voile de l’illusion Macron. »

C’est également au bilan du président de la République que s’attaque le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste, Philippe Poutou, sur Twitter : « Macron (…) autosatisfait d’un bilan pourtant si mauvais : système de santé en souffrance, précarité aggravée, remises en cause des retraites et indemnités chômage, autoritarisme et répressions…  »

« Emmanuel Macron est décidément l’homme des lobbies. Quoi qu’il en coûte pour le climat, il s’allie avec la Pologne du charbon. Quoi qu’il en coûte pour les Françaises et les Français, il est l’agent du nucléaire, une électricité deux fois plus chère que celle des » énergies renouvelables, a pour sa part déclaré le candidat écologiste, Yannick Jadot.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Après quatre ans de mandat, Emmanuel Macron a-t-il tenu ses promesses de 2017 ?

Le Monde

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