Agent du fisc tué: le brocanteur avait déjà subi un redressement fiscal – BFMTV

INFO BFMTV – Le brocanteur qui a tué lundi un agent du fisc était dans le viseur de l’administration fiscale depuis quatre ans. Il avait insisté pour recevoir les agents chez lui.

Le brocanteur qui s’est donné la mort après avoir séquestré puis tué un agent du fisc était bien connu de l’administration fiscale. Selon les informations de BFMTV, cet entrepreneur de 46 ans était dans le viseur de l’administration fiscale depuis quatre ans car il ne tenait pas de comptabilité sur sa société. Un comportement qui a entraîné plusieurs vérifications de la part des agents des finances publiques.

Une mise en scène macabre

La première phase de contrôles a eu lieu quelques mois avant le meurtre. À l’issue des entretiens, il a fait l’objet d’un redressement fiscal de 100.000 euros. Une somme importante, dont il s’est acquitté totalement. Mais une seconde phase de contrôles a été déclenchée, le fisc soupçonnant le brocanteur d’agissements illégaux. Il aurait notamment continué à resquiller malgré le rappel à l’ordre des finances publiques.

Durant l’été, deux inspecteurs ont donc procédé, à son domicile, à de nouvelles vérifications en binôme en raison des précédents échanges rapportés comme “tendus” mais pas dangereux.

Reste que l’homme avait préparé une mise en scène lugubre pour leur arrivée: dans son jardin, il avait installé une fausse tombe avec un faux bras en plastique qui en sortait. 

Un crime prémédité?

Lundi, jour du meurtre, il s’agissait du dernier rendez-vous de cette seconde phase de vérifications sous tension. À ce titre, le fisc avait proposé au mis en cause que le dernier rendez-vous se déroule par téléphone, ce qu’il a refusé.

Le brocanteur a, au contraire, insisté pour que les agents se déplacent chez lui, nous précise une source proche de l’enquête. Un élément qui accrédite la thèse de la préméditation présentée mardi par le procureur de la République d’Arras.

“Nous avons retrouvé sur place des colliers de serrage” avec lesquels l’inspecteur principal tué et une collègue ont été attachés, a détaillé Sylvain Barbier Sainte Marie lors d’une conférence de presse. “Ces liens avaient été probablement achetés avant les faits”, sachant qu’un rendez-vous avait été fixé pour le contrôle.

L’enquête, menée par la section de recherche de la gendarmerie des Hauts-de-France, est ouverte des chefs d’assassinat et de séquestration.

Mélanie Vecchio avec AL

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