Affaire PPDA : l’ancien présentateur se défend sur le front des atteintes à la réputation – Le Monde

Sur le fond, l’affaire Patrick Poivre d’Arvor (PPDA) tentait de suivre son cours, avec une discrétion des investigations à la mesure de sa médiatisation. Deux procédures sont ouvertes au tribunal judiciaire de Nanterre : une enquête préliminaire pour les plaignantes supplémentaires – selon nos informations, une nouvelle femme a porté plainte, mercredi 27 avril, au commissariat du 20arrondissement de Paris pour viol – et une information judiciaire confiée à deux juges d’instruction, qui concerne les accusations de viol dénoncées par la journaliste Florence Porcel contre PPDA. Mais un nouveau front vient de se réouvrir : celui « d’atteintes à la réputation », avec plusieurs plaintes déposées par l’ancien présentateur du journal télévisé de TF1.

D’abord, selon des informations publiées par Franceinfo et France 2, dans le cadre d’un reportage pour « Complément d’enquête » qui sera diffusé jeudi 27 avril, PPDA vient de porter plainte avec constitution de partie civile pour « dénonciation calomnieuse » contre seize femmes, plaignantes dans la première enquête classée sans suite en juin 2021. Au cours de son audition du 18 mai 2021, à l’enquêteur de la police judiciaire qui l’interrogeait sur des comportements de « prédateur sexuel », il répondait déjà : « Il m’est arrivé de passer d’une femme à une autre et certaines ont pu en être choquées et en être malheureuses. (…) Je respecte les femmes. Toute femme doit porter plainte si les faits de viol se sont réellement passés, c’est une cause trop noble pour qu’on la dévoie. »

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« Vengeance tardive »

Dans cette plainte de 43 pages citée par Franceinfo, il fustige « un retour du puritanisme et de la censure, habilement parés de la prétendue protection des femmes ». « Depuis l’emballement généré par la déferlante #metoo, la libération de la parole des femmes connaît malheureusement son lot d’excès et de dérives, et les moyens mis en œuvre pour servir cet objectif légitime peuvent s’avérer pervers et dévastateurs », écrit-il encore par le biais de son avocat, Philippe Naepels.

« Il ne saurait être donné le moindre crédit à ces seize femmes, journalistes ou écrivains en mal de renommée et/ou féministes de la dernière heure, venues soutenir une ancienne collègue, une amie, voire une simple militante de la cause féminine. (…)  Regretter de ne pas avoir bénéficié de davantage d’égards, voire d’un simple regard, de la part d’un homme qu’elles ont un temps admiré rend aujourd’hui les mises en cause éconduites ou ignorées très amères, amertume qui les conduit à commettre, par vengeance tardive, le délit de dénonciation calomnieuse », dénonce-t-il d’après le document cité par Franceinfo.

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