Affaire Navalny : Trump n’a « pas vu de preuve » de l’empoisonnement de l’opposant russe – 20 Minutes

Donald Trump le 4 septembre 2020 à la Maison Blanche. — E.Vucci/AP/SIPA

Donald Trump a soigneusement évité de critiquer Vladimir Poutine. Le président américain a déclaré vendredi ne pas avoir vu de preuves de l’empoisonnement de l’opposant russe Alexeï Navalny, en ajoutant toutefois n’avoir aucune raison de douter de Berlin qui assure disposer de « preuves sans équivoque ».

« Nous ne savons pas exactement ce qui s’est passé. Nous n’avons pas encore vu de preuves » sur l’origine de cet empoisonnement, a déclaré le président américain, en promettant que les Etats-Unis allaient examiner de façon très sérieuse ce dossier. Il a ensuite digressé sur la Chine, reprochant aux journalistes de ne vouloir « parler que de la Russie ».

Moscou dénonce les accusations

Moscou, de son côté, exprimant son « scepticisme » croissant quant à l’empoisonnement par un agent neurotoxique. La Russie réclame que Berlin lui envoie ses analyses. « Est-ce que Madame (la chancelière Angela) Merkel, qui nous accuse depuis deux jours (…) va donner l’ordre pour qu’une réponse » soit envoyée ?, a demandé le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse.

Dans la journée, la France et l’Allemagne ont de nouveau réclamé des explications à la Russie, exigeant que les responsables soient « identifiés et traduits en justice ». L’Otan a, elle, pressé, au lendemain de menaces de sanctions de l’UE, Moscou de tout révéler de son programme Novitchok, le type de substance chimique incriminé qui a été mis au point par les Soviétiques dans les années 70.

« Preuves sans équivoque »

Le gouvernement allemand a annoncé cette semaine avoir des « preuves sans équivoque » que l’opposant russe, hospitalisé à Berlin, avait été empoisonné avec un agent de type Novitchok.

Le Novitchok avait déjà été utilisé contre l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia en 2018 en Angleterre. Selon les autorités britanniques, le GRU, le renseignement militaire russe, était le principal suspect. Cette affaire avait déjà entraîné des sanctions contre la Russie, qui avait nié toute implication.

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