Affaire Jubillar : téléphone activé, lunettes brisées… ce qui attend Cédric Jubillar dans le bureau des juge – LaDepeche.fr

l’essentiel Accusé du meurtre de sa femme  à Cagnac-les-Mines (Tarn), Cédric Jubillar, 35 ans, est entendu devant les juges d’instruction, ce vendredi matin 23 septembre 2022, au tribunal judiciaire de Toulouse. Les deux magistrates en charge du dossier devraient l’interroger sur l’utilisation du téléphone portable de Delphine Jubillar qui, selon les dernières expertises, se trouvait aux abords de la maison conjugale lors de sa disparition, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020.

L’étau se resserre autour de Cédric Jubillar. Et les juges d’instruction comptent bien profiter des dernières expertises de cet été pour mettre en difficulté le peintre plaquiste, placé en détention provisoire et accusé d’avoir tué son épouse, Delphine Jubillar, dont le corps reste toujours introuvable depuis sa mystérieuse disparition, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, à Cagnac-les-Mines (Tarn).

Ce vendredi 23 septembre, le principal suspect qui clame son innocence depuis le début de cette affaire, est attendu dès 9h30, dans le bureau des deux magistrates, Audrey Assemat et Coralyne Chartier, au tribunal judiciaire de Toulouse. Les juges devraient revenir sur deux points essentiels : la localisation du téléphone portable de Delphine Jubillar et les brisures sur l’une de ses paires de lunettes retrouvées en deux morceaux dans la maison familiale.

La Dépêche vous résume les enjeux de cette journée importante pour la suite de l’enquête.

Le téléphone de Delphine activé aux abords du domicile

Une seconde et dernière expertise, en date du 9 septembre 2022, réalisée par un cabinet indépendant, affine un peu plus le travail des gendarmes sur la localisation du téléphone de Delphine Jubillar, au moment de sa disparition. Selon ces derniers travaux approfondis, cet appareil Huawei, toujours introuvable, aurait émis des signaux captés par les bornes relais les plus proches. L’étude du système réseau du téléphone fait apparaître qu’il aurait pu se trouver aux abords de la maison des Jubillar, rue Yves-Montand, à Cagnac-les-Mines.

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Des résultats nuancés par la défense de Cédric Jubillar qui exprime des réserves quant à la fiabilité de ces expertises techniques, en raison notamment de l’évolution du maillage du réseau téléphonique, entre 2020 et 222, dans ce secteur. On sait que ce téléphone a été activé à six reprises et que ces manipulations ne peuvent résulter que d’une action humaine. “Cédric Jubillar n’avait pas les codes de déverrouillage de cet appareil et il se trouvait avec les gendarmes lors de la dernière activation, à 6h52, le 16 décembre”, arguent Mes Martin, Franck et Alary, pour la défense de leur client.

L’accusation en fera néanmoins une lecture différente. Car si le téléphone de Delphine Jubillar est localisé à proximité de la maison, voire à l’intérieur de l’habitation, alors Cédric Jubillar qui se trouve sur les lieux serait forcément le principal concerné par ces manipulations. Il pourrait s’en expliquer dès ce matin devant les juges.

Des lunettes brisées avec l’ADN de Cédric Jubillar

Cette paire de lunettes retrouvées en deux morceaux dans la maison des Jubillar, huit jours après la disparition de l’infirmière tarnaise, est un autre indice à charge contre le mari. L’ADN de Cédric Jubillar, mélangé à celui de son épouse, est retrouvé en faible quantité sur la monture expertisée cet été. Ce qui, selon l’accusation, accrédite la thèse d’une dispute, le soir du 15 décembre 2020, ce que continue à nier Cédric Jubillar.

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Les juges devraient donc l’interroger sur cette soirée qui, selon le principal intéressé, s’était “bien passée”. Selon son récit, il s’était couché vers 22 heures en mettant son téléphone à charger, “en mode avion”. Mais là aussi, des constatations techniques ont permis de déterminer que ce téléphone, qui supportait mal la charge, était éteint, sans aucune activité, contrairement à ce qu’affirmait son propriétaire.

Demande de remise en liberté refusée

La demande de remise en liberté déposée la semaine dernière par les avocats de Cédric Jubillar, auprès des juges, a été refusée mercredi soir, 21 septembre. La défense a fait appel de cette décision. Une audience devant la cour devrait se tenir prochainement. Les avocats de Cédric Jubillar demandent la remise en liberté de leur client, sous bracelet électronique. Une étude de faisabilité a été engagée par la justice cet été.

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Les agents du service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) ont donné, dernièrement, un avis négatif à l’issue de cette enquête mais sur la base d’un logement qui n’était pas celui destiné à Cédric Jubillar. En effet, l’appartement visité et situé en Occitanie, était en partie en travaux. Un second appartement rénové qui jouxterait le premier ne présenterait, lui, aucune défaillance technique. C’est cette habitation qui serait mise à disposition par un proche du principal suspect.

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