Affaire Griveaux : en tant que réfugié politique, Piotr Pavlenski peut-il être expulsé de France ? – LCI
Toute L’info sur
Griveaux emporté par la divulgation d’une sextape
ASILE POLITIQUE – Piotr Pavlenski, a revendiqué la publication des vidéos intimes qu’il attribue à Benjamin Griveaux, désormais ex-candidat à la Mairie de Paris. Bruno Questel, député de l’Eure a réclamé que la France “foute dehors” cet homme qui avait obtenu l’asile politique. A quelle condition un réfugié politique est-il expulsable ? Eléments de réponse.
Piotr Pavlenski avait obtenu l’asile en France en mai 2017 après avoir fui la Russie pour, selon lui, échapper à “dix ans de camp”, alors qu’il était sous la menace de poursuites pour “violences à caractère sexuel” sur une actrice du théâtre moscovite teatr.doc, selon les médias russes. Piotr Pavlenski conteste ces accusations.
Voir aussi
“Il est réfugié politique et se comporte comme un salopard”
Lire aussi
Une décision extrêmement rare
En France, Pavlenski n’est pas poursuivi pour de tels faits mais pour “violences volontaires avec arme” survenus le 31 décembre dernier : raison pour laquelle, il a été arrêté ce samedi 15 février. Certes il n’en était pas à son premier fait d’armes : en octobre 2017, il avait incendié la façade d’une succursale de la Banque de France à Paris pour dénoncer sa présence sur la place de la Bastille, selon lui “historiquement honteux”. Finalement condamné à trois ans de prison, dont un ferme, pour “destruction du bien d’autrui”, il critique lors de ses onze mois passés en détention provisoire les conditions de vie dans les prisons françaises, où les détenus sont traités “comme des animaux”. Comme sa compagne, il est désormais poursuivi pour “atteinte à l’intimité de la vie privée” et “diffusion sans l’accord de la personne d’images à caractère sexuel”. Des faits passibles de 60.000 euros d’amende et de deux ans de prison et qui font dire dans le JDD à Me Gonzalez, expert en droit des étrangers, que l’infraction concernant Benjamin Griveaux n’est “pas suffisante” pour lui retirer l’asile politique.