Affaire Estelle Mouzin : Plusieurs SMS échangés entre Fourniret et son ex-épouse le soir de la disparition – 20 Minutes

La maison de Michel Fourniret avec la gendarmerie devant — Shutterstock/SIPA

La juge d’instruction chargée de l’enquête sur la disparition d’Estelle Mouzin en 2003 s’intéresse à des SMS échangés le soir des faits entre le tueur en série Michel Fourniret et son ex-épouse, a-t-on appris ce dimanche de source proche du dossier, confirmant une information d’Europe 1.

A l’issue de l’audition vendredi de Monique Olivier, l’ex-femme de Michel Fourniret, l’avocat de cette dernière Me Richard Delgenes avait indiqué à la presse que la juge Sabine Kheris l’avait interrogée sur « des échanges de SMS entre (…) Michel Fourniret et Monique Olivier sur des périodes clés ».

L’ex-épouse de Michel Fourniret souvent informée de ses agissements

Selon une source proche du dossier, plusieurs SMS auraient été échangés entre eux le soir du 9 janvier 2003, date de la disparition de la fillette de neuf ans à Guermantes (Seine-et-Marne).

La justice​, qui ignore le contenu de ces messages, tente de déterminer si l’« Ogre des Ardennes » n’aurait pas informé sa femme – qu’il tenait souvent au courant de ses agissements – sur ce qu’il était en train de faire ce soir-là.

« Je reconnais là un être qui n’est plus là par ma faute »

L’analyse des lignes du tueur en série est une demande ancienne des avocats du père d’Estelle Mouzin, réclamée depuis 2006, mais cela n’avait pas été effectué jusqu’à récemment.

Michel Fourniret, 78 ans, mis en examen en novembre pour « enlèvement et séquestration suivis de mort », avait fini par avouer en mars sa responsabilité dans l’affaire : « Je reconnais là un être qui n’est plus là par ma faute », avait-il déclaré à la juge.

Séquestrée, violée, tuée

Il avait aussi estimé « pertinent » le fait que le corps de la fillette puisse se trouver dans l’une de ses anciennes propriétés des Ardennes. En août, Monique Olivier, qui avait déjà accusé son ex-mari du meurtre de la fillette, avait été à son tour mise en examen, pour « complicité » des faits.

Devant la magistrate, qui a repris la conduite de ce dossier en 2019, elle avait précisé que Michel Fourniret avait séquestré, violé et tué Estelle Mouzin dans une maison, à Ville-sur-Lumes (Ardennes) et qu’il était rentré à leur domicile vers 4h30 du matin.

Le temps presse pour l’enquête

Cette maison, qui avait appartenu à la sœur défunte de Fourniret, ainsi que le château du Sautou – une ancienne propriété du tueur – ont fait l’objet fin juin de fouilles par les enquêteurs, qui n’ont toutefois pas permis de retrouver le cadavre.

Alors que le temps presse, en raison notamment de la dégradation de l’état neurologique de Michel Fourniret, la juge d’instruction a prévu un déplacement avec les deux ex-époux le 15 octobre à Guermantes puis un autre dans les Ardennes à la fin du mois.

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