Affaire Elodie Kulik: Condamné hier soir à 30 ans de prison, Willy Bardon dans un état grave après une tentative de suicide en plein tribunal – Il est en réanimation dans un état grave – Le Blog de Jean-Marc Morandini

Willy Bardon, condamné vendredi à 30 ans de réclusion, est “en réanimation à l’hôpital, dans un état grave et préoccupant”, après avoir avalé “un produit” juste après l’énoncé du verdict. “On ne sait pas quel est le produit qu’il a ingéré”, ni “comment il a pu cacher ça” alors qu’il avait “été fouillé”, a déclaré à la presse le procureur de la République d’Amiens Alexandre de Bosschère. Selon son avocat Me Stéphane Daquo, il a ingurgité ce qui ressemble à un cachet, puis le contenu d’une bouteille d’eau.

Un proche de Willy Bardon avait “dit qu’il attenterait à ses jours s’il était condamné”. Willy Bardon a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle par la Cour d’assises de la Somme pour enlèvement et séquestration suivis de mort et le viol d’Elodie Kulik en 2002. La jeune femme, employée de banque de 24 ans, avait été enlevée, violée, étranglée, puis brûlée.

21h53: “On ne sait pas quel est le produit qu’il a ingéré”, ni “comment il a pu cacher ça” alors qu’il avait “été fouillé”, poursuit le procureur, Alexandre de Bosschère. Ce dernier ajoute qu’un proche de Willy Bardon avait “dit qu’il attenterait à ses jours s’il était condamné”.

21h03: Willy Bardon a été condamné, ce vendredi soir par la cour d’assises de la Somme, à trente ans de réclusion criminelle pour l’enlèvement et la séquestration ayant précédé la mort d’Elodie Kulik, en 2002. Dans un verdict difficilement compréhensible, cet homme de 45 ans a également été reconnu coupable du viol de la jeune femme mais acquitté du meurtre qui l’a accompagné. A l’annonce de la décision, il a tenté de mettre fin à ses jours dans le box des accusés en avalant très rapidement le contenu d’une bouteille, sous les yeux d’un public, venu nombreux assister à l’audience.

Ses avocats n’ont souhaité faire « aucun commentaire » sur cet incident mais il a été pris en charge immédiatement. « Tout ce que l’on peut dire, c’est que cette décision n’a pas de sens, a commenté Gabriel Duménil, l’un de ses trois défenseurs. On ne peut pas condamner quelqu’un pour viol sans preuve et l’acquitter du meurtre qui l’a accompagné sans plus de preuve. »

À l’issue de 13 jours d’audience qui ont vu défiler 47 témoins et experts à la barre, relater les quelque 180 auditions menées par les enquêteurs, les jurés ont suivi les réquisitions de l’avocate générale, allant même au-delà en condamnant l’accusé pour le chef de viol.

Il s’agissait de juger des «atrocités» commises sur Elodie Kulik, employée de banque de 24 ans enlevée, violée, étranglée, puis brûlée en janvier 2002 à Tertry, à une vingtaine de kilomètres de Saint-Quentin (Aisne), a ainsi rappelé Ségolène Attolou. Avant de mourir, la jeune femme avait appelé les secours, un enregistrement glaçant de 26 secondes considéré comme la pièce maîtresse du dossier, qui a ébranlé la salle d’audience à de nombreuses reprises pendant deux semaines.

Le corps de la jeune femme de 24 ans avait été retrouvé dénudé et partiellement calciné à Tertry, à une vingtaine de kilomètres de Saint-Quentin, et sa voiture découverte six kilomètres plus loin, accidentée. Directrice d’une agence bancaire, elle rentrait à son domicile, mais elle est morte, violée, étranglée puis brûlée. L’enquête piétine pendant dix ans, mais un enquêteur de la gendarmerie permettra de sortir de l’impasse. En 2012, le capitaine Emmanuel Pham-Hoai envisage l’emploi de la technique de recherche d’un suspect par le biais de l’ADN apparenté, déjà utilisée aux Etats-Unis. Car sur les lieux du crime, du sperme a été retrouvé et un profil ADN dressé, sans que les enquêteurs puissent le rattacher à un suspect, jusque-là.

L’ADN apparenté leur permet de remonter jusqu’à un homme condamné pour agression sexuelle et figurant à ce titre au Fichier national des empreintes génétiques, puis d’attribuer à son fils l’ADN retrouvé. Il se nomme Grégory Wiart : sans pouvoir interroger le jeune homme, décédé en 2003 d’un accident de la route, les enquêteurs concluent à sa participation au viol et au meurtre d’Elodie Kulik et décident de s’intéresser à son entourage.

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