
Affaire Delevoye : le quatorzième «oubli» de l’ex-haut-commissaire aux retraites – Le Parisien

Jean-Paul Delevoye a quitté le gouvernement lundi mais ses ennuis judiciaires commencent. En effet, le parquet de Paris a annoncé ce jeudi avoir ouvert une enquête préliminaire contre l’ancien haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye, après avoir été saisi la veille par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) « sur les faits de déclaration incomplète de ses intérêts à la HATVP », mais aussi les conditions de cumul de rémunération d’un emploi public – « comme membre du gouvernement » – et d’une rémunération privée, susceptibles de recevoir la qualification de recel d’abus de biens sociaux, a indiqué le parquet.
L’ex-haut commissaire va aussi devoir s’expliquer sur un nouvel « oubli », le quatorzième, dans sa déclaration d’intérêts (portant sur les cinq dernières années). Cette « omission », que nous révélons, porte sur la rémunération perçue par Jean-Paul Delevoye, en tant que président du Cese, entre 2014 et 2015. Dans le détail, entre septembre 2014 et la mi-novembre 2015, il a perçu la somme mensuelle de 6330,32 euros net qu’il aurait dû déclarer (soit 7690, 40 brut).
Dans le détail en brut mensuel : 1866,60 euros d’indemnité, 56 d’indemnité de résidence, 1922, 60 d’indemnité représentative de frais conseiller, 3845, 20 d’indemnité représentative de frais Président. Soit un total de près de 90 000 euros net, entre septembre 2014 et la mi-novembre 2015, qu ‘il aurait dû communiquer à la HATVP et dont il va devoir se justifier auprès des enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).