Affaire Bygmalion : Nicolas Sarkozy fait appel de sa condamnation à un an de prison ferme pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012 – Le Monde

Qu’est-ce que l’affaire Bygmalion ?

L’affaire a été révélée deux ans après la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012 contre François Hollande lors de l’élection présidentielle. L’enquête et le procès qui en ont découlé ont mis au jour un système de fausses factures et de fausses conventions liant l’Union pour un mouvement populaire (UMP) et l’agence de communication Bygmalion, chargée d’organiser les nombreux meetings de la campagne éclair de M. Sarkozy en 2012, afin de masquer le dépassement massif du plafond légal des dépenses électorales autorisées par la loi.

Le prix réel des 44 meetings organisés par l’agence Bygmalion avait ainsi été drastiquement réduit – 80 % des factures ont disparu – et le reste avait été réglé par l’UMP (l’ancien nom du parti Les Républicains).

L’enquête a décrit une campagne qui se voulait d’abord « éclair » pour le président sortant – seule une quinzaine de meetings prévus, dont trois ou quatre grands rassemblements. Mais la machine s’est ensuite emballée : « moyens techniques les plus en pointe » pour la scène, le son et l’éclairage, « mise en scène grandiose et millimétrée » pour les grands meetings… Les prix n’en finissent plus de grimper.

Pour éviter au candidat Sarkozy de devoir reconnaître publiquement que ses dépenses avaient dérivé « de manière spectaculaire », « avec les conséquences politiques et financières » qui se seraient ensuivies, il a été décidé de « purger » le compte de campagne, soutient l’accusation. Pour cette dernière, M. Sarkozy a « incontestablement » bénéficié de la fraude qui lui a permis de disposer de « moyens bien supérieurs » à ceux qu’autorisait la loi : au moins 42,8 millions d’euros au total, soit près du double du plafond légal à l’époque (22,5 millions d’euros).

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