JUSTICE – Le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin est au centre d’une polémique depuis sa nomination. Accusé de viol, le nouveau locataire de la place Beauvau a martelé ce matin, sur RTL, qu’il avait “le droit à la présomption d’innocence”.
– La rédaction de LCI
Sa nomination à l’Intérieur est une promotion mais elle est fortement décriée par de nombreuses associations féministes qui demandent sa démission. Gérald Darmanin, nouveau ministre de l’Intérieur, est donc au centre d’une polémique depuis qu’il a été nommé à Beauvau.
Des investigations dans le cadre des accusations de viol dont il fait l’objet ont été rouvertes, à la fin du mois de juin et dans ce contexte, des associations sont montées au créneau. Invité dans RTL Matin, ce jeudi 9 juillet, le ministre s’est donc défendu dans cette affaire. Il a rappelé qu’il était dans son droit, de bénéficier “de la présomption d’innocence”.
On peut penser que j’ai le droit à la présomption d’innocence– Gérald Darmanin, sur RTL
Dans le cadre de cette affaire, il affirme avoir demandé à son administration à ne pas avoir de remontées d’informations sur les affaires le concernant. “Je ne commente pas les affaires de justice en général et pas la mienne depuis 3 ans en particulier. Je constate simplement qu’il y a eu trois décisions de justice, deux enquêtes préliminaires ont été classées sans suite et un non lieu rendu par deux juges d’instruction (…) alors il me semble qu’au bout de trois décisions de justice, on peut penser que j’ai le droit à la présomption d’innocence”, a déclaré Gérald Darmanin sur RTL.
Et d’ajouter, “comme tout citoyen, je suis à la disposition de la justice”. Il a rappelé n’avoir “absolument” rien à se reprocher. Et de conclure : “Je marche la tête haute et j’ai le droit à la présomption d’innocence. La décision qui a été rendue est une décision de forme, qui ne remet en aucun cas le fond en question.”
L’argument de la présomption d’innocence, inscrite dans le droit français, a aussi été l’argument de Jean Castex, lorsqu’il avait été interrogé sur le sujet. Le Premier ministre également déclaré qu’il assumait “totalement” la nomination de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur malgré l’enquête pour viol qui le vise. “J’assume totalement cette désignation, (Gérald Darmanin) a droit comme tout le monde à la présomption d’innocence”, a expliqué le chef du gouvernement sur BFM TV, alors que la cour d’appel de Paris a ordonné début juin la reprise des investigations sur les accusations de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance portées contre le ministre.
Le Premier ministre a assuré que Gérald Darmanin n’aurait pas été nommé “si, en mon âme et conscience, ayant regardé le sujet, j’avais eu le moindre doute, la moindre interrogation”, en soulignant que “pour des raisons politiques et aussi personnelles, tout ce qui touche aux violences comme on dit intraconjugales, aux questions de viol, (lui) sont particulièrement chers”. Or, a fait valoir Jean Castex, “il y a déjà eu sur ces mêmes faits des actes d’instruction qui ont été clairement des actes de rejet“, alors que l’enquête avait dans un premier temps été classée.