À Saint-Nazaire, Emmanuel Macron promet d’accélérer le déploiement du nucléaire et des renouvelables – Le Figaro

REPORTAGE – Venu inaugurer le premier parc éolien en mer, le chef de l’État a confirmé jeudi vouloir aller «plus vite», à quelques jours de la présentation d’un texte visant à accélérer les énergies renouvelables.

De notre envoyé spécial à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique)

Emmanuel Macron a monté les marches du Palais. Comme sa version élyséenne, ce «Palais»-là – c’est son nom – accueille un président à son bord. Mais il fend les eaux à 18 nœuds au large du Croisic et de La Baule (Loire-Atlantique). Il est même doté d’une bouée de sauvetage en cas d’urgence. Depuis le pont supérieur du bateau, ce jeudi 22 septembre, le chef de l’État inaugure le «grand œuvre» des équipes d’EDF, sorti des eaux après 10 ans de travaux : le parc éolien en mer de Saint-Nazaire, le premier ouvert en France.

Autour de lui, 80 hélices tournent dans le ciel, à 180 mètres au-dessus de la mer. «Une aventure humaine et industrielle», se félicite le président de la République. Le chef de l’État est si fier de ce projet qu’il veut le multiplier : il vise «une cinquantaine» de parcs éoliens en mer d’ici à 2050. Tel est le sens de sa «planification» énergétique qu’il est venu rappeler, autour d’une cinquantaine d’officiels présents à bord. Avec une priorité : que la France aille «deux fois plus vite» dans le déploiement des énergies renouvelables. Et «beaucoup plus vite» dans le nucléaire.

C’est la seule solution, à l’entendre, pour répondre aux besoins croissants en énergie – en augmentation de 40% d’ici 2050, a-t-il prévenu de retour à terre, dans un discours prononcé dans les jardins de la sous-préfecture de Saint-Nazaire. Une manière de vanter sa «stratégie» de «mix énergétique», présentée à Belfort en février et «validée» selon lui depuis la guerre en Ukraine. «Le tout ENR (énergies renouvelables) ne marche pas, le tout nucléaire ne marche pas», a-t-il insisté.

Crise énergétique

En pleine crise énergétique et d’appels à la sobriété, Emmanuel Macron insiste : il est pressé. Il s’agace de voir les projets d’énergies renouvelables prendre trop de temps. Des freins doivent être levés via un projet de loi attendu lundi 26 septembre en Conseil des ministres. Il s’agit notamment de limiter les délais de recours, parfois longs de quatre ans. Un autre texte concernant le nucléaire doit être préparé.

Nucléaire, solaire, éolien : le chef de l’État prend tout. Y compris l’éolien terrestre, malgré les vives oppositions à droite et au Rassemblement national (RN). Il demande de «mieux concerter» pour ne pas braquer les populations concernées. Mais «on devra faire de l’éolien sur terre», a-t-il averti, en appelant à «ouvrir le jeu». C’est-à-dire à mieux répartir dans l’Hexagone une technologie qu’il juge trop «concentrée» dans certaines zones, notamment les Hauts-de-France.

À VOIR AUSSI – Êtes-vous favorable à la future loi pour accélérer et simplifier l’implantation d’éoliennes ?

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