À Paris, Benjamin Griveaux présente ses têtes de liste – Le Figaro

Son casting prend forme. Lundi soir, Benjamin Griveaux a officialisé l’investiture de ses huit premières têtes de liste d’arrondissement. «Cinq femmes, trois hommes, des personnalités qui font des choses, sont engagées, des élus, des Marcheurs, qui veulent bâtir un collectif à même de porter une alternance crédible», présente Patrick Lévy-Waitz, coprésident de la commission départementale d’investiture.

Sans surprise, les trois maires qui ont déjà rejoint le candidat La République en marche à la mairie de Paris font partie de ce premier échantillon. «Elles sont reconnues pour avoir réussi leur mandat et se sont retrouvées sur le cœur du projet de Benjamin Griveaux et de LREM», assure Lévy-Waitz. Il s’agit de Delphine Bürkli dans le 9e arrondissement, de Florence Berthout dans le 5e – toutes deux transfuges des Républicains – et de la maire socialiste du 20e, Frédérique Calandra. Dans le 7e arrondissement, l’ex-porte-parole du gouvernement a choisi Philippine Hubin, actuelle adjointe à la maire LR Rachida Dati, elle-même candidate à l’Hôtel de ville de la capitale. Cette avocate de 30 ans, ancienne soutien de Bruno Le Maire à la primaire de la droite en 2016, affrontera donc l’ex-garde des Sceaux dans son fief. «J’ai rejoint Benjamin Griveaux car il est le mieux à même de créer le rassemblement et de permettre ainsi l’alternance à Anne Hidalgo», explique au Figaro l’élue, qui précise ne pas vouloir pour autant adhérer à LREM.

À VOIR AUSSI – Benjamin Griveaux souhaite «une vraie police municipale armée» à Paris

«Compétence et expérience»

Dans l’arrondissement Paris Centre, qui regroupe les 1er, 2e, 3e et 4e, c’est le député LREM Pacôme Rupin qui a été investi. Cet ancien socialiste, conseiller du 4e arrondissement depuis 2014, est un proche de Benjamin Griveaux, puisqu’il dirige sa campagne. Il s’est engagé à quitter son mandat de député s’il est élu maire. D’autres candidats issus de la société civile ont également été désignés. Dans le 11e, où la maire de Paris, Anne Hidalgo, envisage de se présenter, Guillaume Poitoux, un entrepreneur immobilier et ancien commissaire de la marine nationale, sera candidat. Dans le 10e, ce sera l’écrivain Karim Amellal, coauteur d’un rapport sur la haine, le racisme et l’antisémitisme sur internet et fondateur de l’organisation Civic Fab. Dans le 8e, il s’agit de Sophie Segond, avocate et ex-candidate LREM aux élections européennes.

«On veut donner du sens à cette campagne. L’alternance se construit grâce à la compétence et l’expérience, des personnalités de droite et de gauche, de la société civile», souligne Patrick Lévy-Waitz. La stratégie dans plusieurs arrondissements clés, à l’instar du 18e, où est élu le candidat Agir Pierre-Yves Bournazel, ou du 14e, où se présentera le candidat dissident Cédric Villani, reste à trancher. Comme dans le 17e, où des discussions sont engagées avec le maire LR Geoffroy Boulard, contre l’avis d’une partie des Marcheurs locaux. «Nous ferons l’ordre des listes à la fin. Que ce soit le MoDem, Bournazel, Villani, ils portent chacun leur projet mais à la fin, nous nous rassemblerons. Notre méthode leur permet de nous rejoindre», commente Lévy-Waitz.

De son côté, Cédric Villani prévoit de présenter ses «chefs de file» jeudi. Le candidat s’est affiché dimanche au côté du physicien Étienne Klein, qui devrait être investi dans le 5e arrondissement. «Les candidatures désignées par Griveaux, c’est l’auberge espagnole et la recyclerie, raille Baptiste Fournier, directeur de campagne du mathématicien. Pour une question de clarté, il est nécessaire que Florence Berthout fasse savoir si elle s’est convertie au progressisme après avoir exprimé ses réserves sur la PMA?»

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *