A Marseille, Macron promet aux policiers des « moyens d’agir » contre le trafic de drogue – Le Monde

Emmanuel Macron, au commissariat du 15e arrondissement de Marseille dans les quartiers Nord de la ville, aux côtés d'Eric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin, le 1er septembre.

D’abord, le plus urgent. Alors que Marseille est meurtrie par une multiplication des règlements de comptes liés au trafic de drogue, avec quinze homicides enregistrés depuis le début de l’année, Emmanuel Macron a entamé sa visite de trois jours dans la deuxième ville de France, mercredi 1er septembre, par l’annonce de moyens humains et financiers supplémentaires pour la police afin de lutter contre ce fléau. « On va vous donner les moyens d’agir, de pilonner et de rendre certaines situations irréversibles », a assuré le chef de l’Etat devant des membres des forces de l’ordre réunis dans un commissariat du 15e arrondissement, situé dans les quartiers nord de la ville, où le taux de délinquance est très élevé.

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Il s’est notamment engagé à accélérer l’arrivée des 300 policiers de plus promis par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, qui seront tous là en 2022 et non plus en 2023, comme envisagé initialement. M. Macron a également annoncé une enveloppe de 150 millions d’euros, afin de regrouper plusieurs services au sein d’un même hôtel de police, et 8,5 millions d’investissement sur le matériel, avec la rénovation de 220 véhicules en 2022. En outre, il a proposé que l’Etat puisse financer le déploiement de 500 caméras de vidéosurveillance, essentiellement dans les quartiers nord, qui viendront s’ajouter aux 300 déjà existantes dans la ville. Un outil plébiscité par les policiers locaux. « La vidéosurveillance, c’est très bien. C’est utile. Ça nous aide à interpeller », a expliqué un brigadier de la brigade anticriminalité (BAC) nord à M. Macron, avant son discours.

« Redéployer du bleu »

Des annonces accueillies favorablement, mais avec des réserves, par les syndicats de policiers locaux. « Le président a le mérite d’être venu. On ne va pas se plaindre qu’il mette 150 millions sur la table, mais on veut des solutions sur l’insécurité au quotidien à Marseille. La police n’y arrivera pas seule, donc on a besoin qu’il y ait des mesures aussi pour la justice », a fait valoir Rudy Manna, secrétaire départemental Alliance. Même tonalité chez Eddy Sid, délégué Unité Police FO pour Marseille, qui salue « des annonces intéressantes et fortes car on va pouvoir redéployer du bleu ». « Même s’il faudrait encore dix personnes pour étoffer la brigade criminelle de la police judiciaire en charge des assassinats, des règlements de comptes, ces renforts de policiers vont permettre un meilleur quadrillage territorial », estime-t-il, en appelant lui aussi à « un renfort des moyens de la justice car c’est toute une chaîne qui doit mieux fonctionner ».

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