A Londres, l’assaillant a été maîtrisé avec un extincteur, une défense de narval et beaucoup de courage – Le Journal du dimanche

Selon le récit du quotidien The Sun, l’attaque terroriste de vendredi n’a pas duré plus de cinq minutes, entre 13h58 et 14h03. Alors que l’assaillant du London Bridge avait poignardé ses premières victimes, des passants se sont rués vers lui pour le maîtriser. Si les policiers sont rapidement intervenus, sept héros, selon les premiers témoignages, se sont distingués et ont permis d’éviter un plus grand nombre de victimes. Samedi matin, le bilan humain s’élevait à deux morts et trois blessés, dont un en “état critique”.

Un passant a utilisé une défense de narval

L’attaque a débuté au nord du London Bridge, dans le Fishmongers’ Hall, un bâtiment historique qui abritait le siège de la corporation des poissonniers et accueille toujours la société Fishmongers, spécialisé dans le commerce du poisson. L’assaillant a commencé à poignarder des personnes, semble-t-il au hasard, quand un premier passant s’est saisi d’une défense de narval, ce cétacé également appelé licorne des mers.

Cette défense d’environ 1,50 m était exposée sur l’un des murs du Fishmongers’ Hall. Le passant l’a arraché et commencé à poursuivre l’assaillant, lequel a couru en direction du pont attenant, le London Bridge. Dans le même temps, deux autres passants, dont l’un s’est “armé” d’un extincteur, ont rejoint celui qui était équipé de la défense de narval.

Ces trois hommes ont pourchassé l’assaillant sur une vingtaine de mètres et sont parvenus à encercler l’assaillant avant d’être rejoint par deux autres passants. A eux cinq, et après un coup d’extincteur, ils sont parvenus à le faire chuter et l’ont immobilisé au sol.

Ils descendent de leur voiture pour se ruer sur l’assaillant

A ce moment, Stevie Hurst et Thomas Gray, qui étaient dans leur voiture, ont décidé de s’arrêter, descendre de leur véhicule et foncer sur l’assaillant. Ces deux héros ont été interrogés par de nombreux médias.

L’un d’eux, Stevie Hurst, 32 ans, s’est aperçu que l’assaillant avait toujours son couteau ensanglanté à la main. Il a raconté sur BBC 5 vendredi soir avoir d’abord “viser la tête [du terroriste] avec un coup de pied”. “Nous essayions de faire tout ce qui était en notre pouvoir pour tenter de déloger le couteau de sa main afin qu’il ne blesse personne”, a-t-il expliqué à la chaîne de radio.

“L’un des [deux] couteaux [qu’avait l’assaillant] semblait être attaché à sa main par du ruban adhésif”, a noté Thomas Gray, 24 ans, interrogé par le Daily Mail.

“Ce qui est étrange, c’est que lorsque nous le frappions tous à coups de pied et le tenions au sol, il hurlait constamment : ‘lâchez-moi, lâchez-moi’. Comme si nous allions le laisser et le laisser faire son truc”, s’est encore étonné Stevie Hurst. Thomas Gray raconte : “Il disait ‘lâchez-moi’, mais on lui dit ‘il y a pas un put… de moyen que ça arrive.”

C’est justement Thomas Gray, à force de taper sur la main de l’assaillant, qui a fini par lui faire lâcher le couteau. Un passant a alors récupéré l’arme blanche et s’est aussitôt éloigné avec.

Abattu par la police après cinq minutes meurtrières

C’est alors que la police, arrivée sur place, s’est aperçue que l’assaillant avait un dispositif anti-bombe. Les forces de l’ordre ont alors éloigné les héros, afin de pouvoir maîtriser l’individu dangereux.

Alors que l’assaillant essayait de prendre quelque chose dans son sac, les agents ont tiré au moins trois fois sur lui, le tuant sur le coup.

Sans ces héros, l’attaque meurtrière aurait pu durer plus de cinq minutes. “J’ai grandi en faisant du rugby et la règle c’est ‘un pour tous, tous pour un’, a témoigné Thomas Gray dans le Daily Mail. J’ai fait ce que n’importe quel Londonien aurait fait et j’ai essayé d’arrêter ça.”

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