A Bordeaux, une femme de 30 ans tuée à l’arme blanche, son ex-conjoint en garde à vue – Le Monde

Des collages dénoncent les féminicides et violences domestiques, à Paris en septembre 2019.

Une femme de 30 ans a été tuée à l’arme blanche, vendredi 2 juillet, à Bordeaux, a-t-on appris de source policière. La victime a été retrouvée à son domicile en début de matinée. L’auteur présumé des faits ne s’y trouvait plus à l’arrivée des secours, mais une arme blanche a été retrouvée dans l’habitation.

Les soupçons se sont rapidement portés sur l’ex-compagnon de la victime, avec qui « elle était en cours de séparation depuis le mois de janvier 2021 », a précisé le parquet. L’ex-conjoint de la jeune femme, né en 1984, a été interpellé en fin de matinée à son domicile de Mérignac, à quelques centaines de mètres du domicile de la victime. Des effectifs de la Sécurité publique et du Raid sont intervenus pour déloger l’individu et aucun blessé n’est à déplorer.

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Dispute sur le droit de garde

Selon une autre source policière, la victime a été touchée au cou et le suspect aurait reconnu les faits à l’arrivée de la police à son domicile. Il avait été placé en garde à vue au début de la semaine pour du harcèlement téléphonique visant la jeune femme, et il était soumis, depuis le 29 juin, à un contrôle judiciaire lui interdisant d’entrer en contact avec la victime. Leur dispute portait sur le droit de garde de leur fillette, absente du domicile au moment des faits. Toujours d’après le parquet, cette garde avait été « exclusivement confiée à la mère par décision du juge aux affaires familiales », en mai dernier.

L’homme se trouvait toujours en garde à vue, vendredi soir, dans les locaux de la direction zonale de la police judiciaire de Bordeaux, saisie de l’enquête ouverte pour « homicide par conjoint ». Son casier judiciaire mentionne six condamnations prononcées entre 2004 et 2009 pour des infractions à la législation sur les stupéfiants et des infractions routières, mais « il n’a jamais été condamné pour des faits de violences », a précisé le parquet.

Dans un tweet, le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, a fait part de sa « tristesse » et de son « indignation ». « La ville demeure à l’écoute de toutes les victimes de violences conjugales et soutient celles et ceux qui les accompagnent. »

La page Facebook Féminicides par compagnons ou ex dénombrait, au 27 juin, cinquante-sept femmes victimes de la violence de leur conjoint ou ex-conjoint, depuis le début de l’année.

Le Monde avec AFP

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