«Toxicité aiguë» dans l’air de Rouen : le communiqué est faux, alerte la préfecture – Le Parisien

Depuis le spectaculaire incendie survenu dans l’usine Lubrizol de Rouen (Seine-Maritime) et en raison notamment de l’odeur diffusée par le monstrueux nuage de fumée s’en échappant, de nombreux habitants s’inquiètent. D’autant plus que de fausses informations circulent. La préfecture a donc mis en garde contre un communiqué en particulier comportant son sigle et celui d’une agence régionale de santé (ARS).

Cette communication alerte notamment sur les « effets dangereux pour la santé à court et à long terme » qui ne seraient « pas à exclure ».

Le faux communiqué diffusé sur les réseaux sociaux. /DR
Le faux communiqué diffusé sur les réseaux sociaux. /DR  

Le communiqué pointe aussi « une toxicité aiguë » et conseille « au personne (sic) qui le peuvent de s’éloigner le plus possible du centre de Rouen ».

Selon le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, cité par France Bleu, « c’est évidemment un montage qui a été réalisé à partir des logos de l’Etat et de l’ARS avec des informations erronées et malveillantes visant à diffuser de la fausse information ». Le représentant de l’Etat dénonce un comportement « scandaleux », une attitude « inadmissible », et assure envisager de « saisir l’autorité judiciaire et déposer plainte ».

« Le préfet ne ment pas quand il dit qu’il n’y a pas de toxicité aiguë du nuage »

Au total, 51 personnes ont consulté les établissements de santé rouennais jeudi et vendredi matin à cause de l’incendie, dont cinq, des adultes qui avaient déjà des pathologies respiratoires auparavant, ont été hospitalisés.

« L’inquiétude est absolument légitime. Ce nuage qui est passé au-dessus de Rouen est chargé en poussière hautement toxique au minimum cancérogène », a déclaré Annie Thébaud, directrice de recherche honoraire à l’Inserm.

« Le préfet ne ment pas quand il dit qu’il n’y a pas de toxicité aiguë du nuage, mais il ne peut écarter la toxicité à long terme », ajoute cette scientifique spécialisée dans le cancer professionnel, soulignant que le risque cancérogène existe même pour une exposition de courte durée.

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