5G : Nokia remporte un nouveau contrat à Taïwan

5G : Nokia remporte un nouveau contrat à Taïwan

Hasard du calendrier, alors que les salariés français de Nokia manifestent contre le lancement d’un nouveau PSE par l’équipementier, celui-ci vient de nouveau de remporter un nouveau contrat d’envergure en ce qui concerne le déploiement de la 5G à Taïwan. Le constructeur a ainsi remporté un nouveau contrat à Taïwan, portant sur le déploiement du réseau 5G du deuxième opérateur de l’île, Taïwan Mobile, pour une valeur totale estimée à 400 millions de dollars.

Le contrat, d’une durée de trois ans, permet au constructeur de renforcer sa mainmise sur le marché taïwanais. En mars dernier, l’équipementier finlandais avait en effet déjà récupéré la responsabilité du déploiement d’une partie du réseau 5G du plus grand rival de Taïwan Mobile, Chunghwa Telecom. Après un début d’année poussif, marqué par des échecs répétés lors de différents appels d’offres, Nokia revient bien, grâce notamment à la finalisation d’un premier contrat en Chine, avec l’opérateur China Unicorn, ou au Canada, cette fois avec l’opérateur Telus.

Selon les derniers décomptes d’analystes cités par l’AFP, Nokia est aujourd’hui le numéro 3 mondial du marché des infrastructures mobiles, dont il compte environ 9 % de parts de marché, juste derrière le suédois Ericsson et ses 10 % de parts du marché et loin derrière le leader chinois Huawei, qui a la main sur environ 20 % du marché mondial.

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Nokia lance un plan social en France

Le constructeur revendiquait en fin d’année dernière la signature d’une soixantaine de contrats de fournitures de matériel ou de services 5G, contre environ 70 pour son concurrent Ericsson. Alors qu’il accusait un certain retard technologique sur ses concurrents, Nokia a décidé de revoir son organigramme en rappelant son ancien vice-président de la stratégie et du développement commercial Pekka Lundmark à sa tête en mars dernier.

Si la prise de poste de ce dernier n’est prévue que pour septembre prochain, le constructeur scandinave a d’ores et déjà opéré une large revue d’effectifs destinée à le relancer dans la course à la 5G. Résultats des courses : l’équipementier, qui contrôle depuis 2015-2016 les activités de son ex-concurrent franco-américain Alcatel-Lucent, s’apprête à supprimer 1 233 emplois dans sa filiale française, soit un tiers des effectifs de cette dernière.

Ces suppressions de postes concernent les pôles de la recherche et développement (R & D) et les fonctions centrales sur les sites de Paris-Saclay (Essonne) et de Lannion (Côtes d’Armor) qui hébergent des centres de compétences dans les domaines de la 5G, de la cybersécurité et de l’internet des objets, mais pas ses trois filiales françaises Radio Frequency Systems (RFS), Nokia Bell Labs France (NBLF) et Alcatel Submarine Networks (ASN), a précisé le groupe la semaine passée.

Une décision qui passe très mal auprès des équipes françaises de Nokia, qui se réunissaient ce mardi sur le site de Saclay pour contester ce nouveau PSE. D’après Reuters, Bercy demanderait à Nokia de revoir la copie de ce plan social. Nokia affirme de son côté être totalement libérée des engagements pris, notamment en termes d’emplois, lors du rachat d’Alcatel-Lucent en 2015. En 2019, Nokia a annoncé un petit bénéfice (7 millions d’euros) pour la première fois depuis 2015.

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