5G : les opérateurs balaient tout risque sanitaire

5G : les opérateurs balaient tout risque sanitaire

Alors que tous les doutes concernant les risques que pourraient faire peser la 5G sur la santé publique n’ont pas encore été définitivement levés, les opérateurs montent désormais au créneau pour garantir de l’innocuité de la nouvelle génération de technologie mobile. A l’instar de l’Arcep, la Fédération française des télécoms, qui regroupe les opérateurs français, a ainsi commencé à communiquer sur la dimension sanitaire de la 5G, via un document de travail diffusé ce jeudi sur son site internet.

Les opérateurs y annoncent avoir pris bonne note des réserves exprimées par l’ANSES dans son rapport préliminaire rendu fin janvier et se disent disponibles pour répondre aux demandes complémentaires d’information que pourrait leur adresser le gendarme sanitaire français, qui doit rendre un rapport définitif sur la question d’ici au premier trimestre 2021.

La fédération a ainsi indiqué être « confiante dans le sérieux du travail engagé par l’ANSES et ne voit pas aujourd’hui, à la lecture de tous les rapports déjà publiés par d’autres autorités sanitaires, de raisons de penser que ses conclusions s’écarteront significativement des autres avis qui sont tous convergents pour confirmer l’absence d’effets sanitaires avérés en dessous des valeurs limites d’exposition ».

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L’Arcep en pointe sur le sujet

L’intervention des opérateurs intervient alors que ces derniers ont tous envoyé leur candidature mardi pour l’obtention de fréquences sur la bande des 3,5 GHz, la “bande-reine” de la 5G qui doit permettre de déployer leurs réseaux de nouvelle génération à compter du mois de juin prochain. A l’approche de cette échéance, l’ensemble des acteurs de l’écosystème semblent aujourd’hui déterminés à communiquer sur le sujet.

Y compris l’Arcep, le gendarme des télécommunications, qui a indiqué mercredi, par la voix de son président Sébastien Soriano, vouloir lancer une grande campagne de communication pour sensibiliser le grand public à cette 5G qui cristallise encore beaucoup de craintes, qu’elles soient fondées ou non. « Aujourd’hui, on a des gens qui sont chacun dans leur coin, il n’y a pas de dialogue, pas d’argumentation et pas d’objectivation de la question », regrettait en effet le président de l’Autorité ce mercredi.

Rappelons que l’ANSES regrettait dans une étude d’impact publiée en fin d’année dernière « l’absence » d’un ensemble suffisant de données scientifiques permettant d’établir avec certitude des effets sur la santé de l’exposition du grand public aux fréquences de la bande des 3,5 GHz. Celle-ci devrait par ailleurs remettre un rapport sur la dangerosité de la 5G à compter de 2021. Ce rapport s’appuiera sur deux études menées en parallèle, l’une portant sur la bande 3,5 GHz et l’autre sur la bande 26 GHz, deux morceaux du spectre sur lequel reposera la 5G lors de son lancement commercial en France à l’été prochain.

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