5G : Ericsson prône pour plus de volontarisme au niveau européen

5G : Ericsson prône pour plus de volontarisme au niveau européen

La crise a beau avoir assombri l’horizon économique, les affaires continuent pour Ericsson et sa branche française. “On a les muscles pour passer cette période délicate”, a ainsi confié ce vendredi Franck Bouétard, le PDG d’Ericsson France, interrogé par ZDNet France. Après avoir placé 90 % de ses effectifs – qui comptent 1 000 salariés – en télétravail, la branche française de l’équipementier suédois a réouvert ses bureaux de Massy-Palaiseau, Boulogne-Billancourt et Lannion en début de semaine et accueille aujourd’hui ses équipes sur site sur la base du volontariat.

“On a su faire face à cette situation de confinement en s’adaptant aux réalités locales et aux mesures décidées au niveau national par les autorités des pays dans lesquels nous opérons”, a indiqué le patron de la branche française d’Ericsson. Rappelons que les derniers résultats de l’équipementier illustrent la stabilité du groupe, dont les bénéfices d’exploitation trimestriels ajustés pour le premier trimestre ont augmenté de 30 % pour atteindre 422 millions d’euros, tandis que sa marge brute est passée à 44,6 %, contre 43,2 % un an plus tôt.

L’équipementier, qui fournira une partie du réseau 5G d’Orange au cours des années à venir, est aujourd’hui engagé dans une véritable course contre la montre alors que le monde s’équipe petit à petit en réseaux 5G. Sur 70 réseaux en état de marche, le groupe scandinave peut aujourd’hui se targuer d’en équiper 32.

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L’Europe à la traîne ?

Un joli tour de force qui doit surtout aux pays asiatiques et nord-américains, comme le relève le dirigeant. “Nos voisins asiatiques et américains ont bien compris l’intérêt stratégique de s’équiper en réseaux mobiles de nouvelles générations, qui s’avèreront d’une importance critique pour assurer l’avenir de leur connectivité”, fait-il observer, regrettant “un manque de volontarisme sur le sujet des pays européens”.

“Alors que les pays asiatiques ou nord-américains ont accéléré au cours des dernières semaines et derniers mois pour renforcer leurs réseaux mobiles, ce n’est pas le cas de l’Europe, qui est au contraire en train de ralentir sur le sujet”, regrette-t-il. Pour Ericsson, qui prône à l’instar des opérateurs de reprendre la procédure d’attribution des fréquences 5G dès que possible, il faut profiter du déconfinement pour remettre la question de la 5G au coeur des priorités politiques.

“Il ne s’agit pas d’un débat économique mais d’un véritable enjeu politique”, a rappelé le dirigeant, alors que l’appel d’offres organisé en France sous l’égide de l’Arcep se déroulera à compter du mois de juillet au plus tôt, soit avec plusieurs mois de retard sur le calendrier initial. “Comme l’a bien montré la période que nous venons de vivre, la 5G va vite devenir indispensable du fait de la hausse croissante de la demande de connectivité… A ce rythme, la 4G n’y suffira pas”, a-t-il fait valoir, appelant les autorités européennes à prendre le sujet à bras-le-corps pour ne pas se laisser distancer dans cette course à la 5G qui promet encore d’être longue.

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